D'anciennes otages du Hamas, libérées il y a un peu plus de deux mois, ont fait une déclaration à la presse après la réponse du Hamas à la proposition issue du sommet de Paris.

Elles ont exprimé leur inquiétude pour les otages restants et leur désapprobation face à la ligne adoptée par le Premier ministre Netanyahou.

Sharon Aloni Koniu, qui avait été enlevée avec son compagnon et ses deux jumelles de 3 ans, a déclaré: ''Nous, les kidnappés d'octobre 2023, nous nous adressons à Sarah et Binyamin Netanyahou et à la famille Eizenkott qui a payé le prix le plus cher qui soit dans cette guerre à Gaza. Nous sommes arrivés au moment de vérité, nous sommes arrivés au pire des moments, celui où sera décidé qui vivra et qui mourra, qui reviendra et qui deviendra une proie pour des hommes sauvages. 136 attendent en ce moment dans un tunnel, sans oxgène, sans nourriture que vous les sauviez. Le prix est lourd, insupportable, fait mal au ventre et dans tout le corps, mais le prix de leur abandon sera une tache sur des générations. Si les otages ne reviennent pas, chaque lycéen pensera qu'il est le prochain sur la liste. C'est une décision difficile mais un Etat qui abandonne ses citoyens les fera fuir. Seul le retour des otages représentera une victoire totale''.

Adina Moshé, une autre ancienne otage, a ajouté: ''J'étais là-bas avec ces jeunes hommes et ces jeunes femmes. Je pense que certains d'entre eux n'ont pas survécu, je sais qu'ils ne reçoivent pas de médicaments. Je m'adresse, à nouveau, à vous Netanyahou, tout est entre vos mains, vous êtes celui qui a la possibilité d'agir. J'ai peur, j'ai très peur que si vous poursuivez dans votre ligne d'éradication du Hamas, il ne reste plus d'otages à libérer. Libérez les otages et laissez le Hamas pour après''.