Le 8 octobre, le conseiller en communication, Ronen Tsur, était placé à la tête du QG des familles des otages. Ancien député travailliste, ce dernier s'est battu ouvertement et activement contre Netanyahou ces dernières années.

Sa nomination à la tête d'un mouvement qui doit être dans le consensus national a fait grincer des dents. La ligne très agressive envers le gouvernement adopté par le QG a déplu à plusieurs familles d'otages qui ont pris leurs distances avec le mouvement et a jeté un soupçon d'intérêt politique sur une cause qui, pourtant, réunit tout le peuple.

Au bout de quatre mois, des familles appartenant au mouvement ont estimé que la présence de Ronen Tsur leur nuisait plus qu'elle ne promouvait la cause de leurs proches. Elles lui ont donc demandé de se mettre en retrait.

45 familles ont signé l'appel suivant: ''Afin d'obtenir un accord à ce stade, le besoin de consensus est plus important que jamais. Un des sujets centraux pour créer ce consensus public est d'être géré par un directeur qui n'est pas identifié politiquement, que ce soit par sa faute ou non, surtout à ce stade. Pour l'heure, en ce moment critique, nous ne pouvons pas nous permettre d'être dirigés par une personne qui est considérée comme un épouvantail par une grande partie du public israélien, que ce soit par sa faute ou non. En signant ce document, j'appelle à mettre en oeuvre la démarche stratégique qui est la bonne à l'heure qu'il est: poursuivre sans Ronen Tsur et mener notre lutte sans lui''.

 

Le principal intéressé a justifié sa mise en retrait d'une autre manière: ''Lors d'une réunion avec les familles d'otages ce matin, elles ont exprimé leur crainte face à certaines réactions d'acteurs politiques de la coalition quant à mon implication dans le QG. Certaines ont témoigné des menaces qu'elles ont reçues lors de leurs passages à la Knesset et lors de rencontres avec des membres de la coalition qui ont conditionné leur soutien au QG des familles au changement de l'équipe qui le dirige. En ces instants difficiles et douloureux pour les familles, je n'ai pas l'intention de permettre à un quelconque acteur politique de menacer directement ou indirectement les familles des otages et de les transformer en otages d'intérêts politiques sans morale. Il a été décidé d'un commun accord qu'à partir de maintenant une équipe composée de familles qui aura été élue par les familles dirigera les activités du QG et des bénévoles les conseilleront''.