Le retour des manifestations hebdomadaires rue Kaplan à Tel Aviv? Un peu plus de quatre mois après le drame du 7 octobre, les leaders de la protestation contre le gouvernement tentent de relancer leur mouvement.

Hier soir (samedi), quelques milliers de personnes ont manifesté à Tel Aviv contre le gouvernement en exigeant la tenue d'élections immédiatement pour le remplacer.

Les manifestants ont bloqué la circulation et se sont assis sur la route obligeant la police à intervenir pour les évacuer. La police a déclaré que le rassemblement était illégal et comme les participants refusaient de partir, elle a fait usage de la force à l'aide de chevaux et de canons à eau pour les évacuer.

21 personnes ont été interpellées dont Moshé Radman et Amir Haskel, deux des leaders de la protestation.

La police a tenu à préciser que cette manifestation était distincte de celle organisée par les familles d'otages. Apparemment, quelques-uns des membres de ces familles se sont retrouvés mêlés à la protestation contre le gouvernement involontairement, créant la confusion.

Un officier de police a condamné l'attitude des manifestants et en particulier de Moshé Radman: ''Ils bloquent la route comme si nous étions dans une anarchie. Ils n'écoutent pas les policiers. Radman n'a pas prévenu la police en amont. Nous lui avons alloué un espace et il a décidé de créer le chaos. Lui et ses amis, avec des dizaines de protestataires ont décidé de descendre au carrefour Azrieli. Ils ont lancé des projectiles sur les policiers, y compris des bouteilles. Ils sont venus pour affronter les policiers et créer le buzz''.

Quelques heures plus tard, Radman a été libéré. A sa sortie du poste de police, il a déclaré: ''Nous avons une fenêtre d'opportunité de quelques semaines pour obtenir la dissolution de la Knesset. Sortez dans la rue, pour que cette Knesset soit jetée dans les poubelles de l'histoire''.

Yaïr Lapid, le chef de l'opposition, a condamné l'attitude de la police: ''La violence policière ce soir à l'encontre des manifestants et parmi eux des familles d'otages est dangereuse et anti-démocratique, elle ne peut plus durer. Le droit de manifester est un droit fondamental et ne peut pas être retiré aux manifestants par des matraques et des canons à eau''.