Le député et chef du parti Israël Beitenou, Avigdor Liberman, a changé d'avis sur la tenue d'élections anticipées.

Si jusqu'à peu, il estimait que le temps n'était pas aux élections qui entraineraient ''une guerre entre les Juifs'', selon ses propres termes, il pense que désormais, il convient d'appeler les citoyens aux urnes.

Interrogé ce matin (dimanche) sur Galei Tsahal, Liberman a déclaré: ''Le gouvernement est arrivé au bout. Je demande à Benny Gantz et au Ma'hané Hamamla'hti d'annoncer la fin de ce gouvernement. Il faut solliciter à nouveau l'avis du peuple''. Et pour justifier son changement d'opinion sur la question, il a expliqué: ''Nous avons laissé cinq mois au gouvernement. Maintenant ça y est''.

Ce faisant, Liberman se range du côté de Yaïr Lapid qui appelle à des élections anticipées depuis plusieurs semaines.

Pour beaucoup d'observateurs, tenir des élections maintenant ne ferait que prolonger la guerre et surtout condamnerait les otages à rester encore de longs mois dans les geôles du Hamas puisque le gouvernement israélien n'aurait plus aucune légitimité à négocier un quelconque accord. Par ailleurs, une campagne électorale, synonyme de clivages et d'attaques politiques, nuirait au tissu social israélien, déjà fragilisé.
Le Premier ministre Netanyahou a mis en garde: entrainer le pays dans une campagne électorale maintenant serait réaliser le rêve de Sinouar et de Nasrallah.

 

Liberman voit les choses différemment: ''Des élections sont un cadeau pour le peuple d'Israël qui pourra se séparer de Netanyahou''.

Impossible de ne pas associer ce revirement de Liberman aux sondages flatteurs publiés ces derniers jours par tous les instituts de sondage qui lui accorde autour de 10 mandats. L'institut de sondage Direct Polls le place même en troisième position, devant Yesh Atid.

 

Le député Michaël Biton du Ma'hané Hamamla'hti a réagi: ''Je voudrais que tous ceux qui pensent que nous devons sortir du gouvernement demandent aux familles des otages si elles ne tiennent pas à ce que Gantz et Eizenkott restent dans le cabinet de guerre. Je pense que oui. Tant que nous aurons une influence, nous resterons''.