Parmi les terroristes arrêtés lors de l'intervention de Tsahal dans l'hôpital Shifa à Gaza se trouve le porte-parole du bureau politique du Jihad islamique: Tarek Salmi Odeh Abu Shaluf.

Lors de son interrogatoire, il est revenu sur l'incident survenu à l'hôpital Al-Ahli Arabi au début de la guerre, le 17 octobre dernier. Un tir de roquette du Jihad islamique avait échoué et avait touché l'hôpital causant des morts et des blessés. Immédiatement, le Hamas avait accusé Israël d'avoir bombardé l'hôpital et le monde entier s'était empressé de condamner. Tsahal avait rapidement prouvé qu'il n'y était pour rien.

Abu Shaluf a raconté dans les détails comment le Jihad islamique a monté l'accusation contre Israël dans cette affaire. L'organsiation terroriste sait choisir les sujets qui feront réagir dans le monde contre Israël et les monte en épingle.

''La roquette qui était tombée sur l'hôpital au début de la guerre'', a déclaré Abu Shaluf aux enquêteurs, ''c'était une roquette locale et nous avons dit qu'elle était israélienne. Pour nous sortir de cette histoire, l'organisation a monté une histoire que la roquette avait été tirée par ''l'occupant'' et qu'il visait le bâtiment. Une partie de la presse internationale a repris notre histoire''.
Puis il a expliqué: ''Une partie des médias internationaux se tournent automatiquement vers nous quand un tel événement se produit. Ils aiment faire des interviews avec des membres du bureau politique, comme avec Khaled Al Batush. Ils s'assoient avec lui et ils lui demandent: 'La roquette venait de chez vous?' et Al Batush répond: 'Non, c'est l'occupant' et évidemment même si le journaliste sait qu'elle vient de chez nous, il va répercuter ce que nous lui avons dit. Nous lisons les articles avant leur diffusion pour les valider, sinon, ils ne paraissent pas. C'est parce qu'ils ont besoin de nous pour avoir des interviews''.

 

Le porte-parole du Jihad islamique a ensuite décrit la différence entre la presse arabe et la presse internationale: ''Les médias internationaux sont différents des médias arabes. Ils se concentrent sur les sujets humanitaires. Nous ne leur parlons pas dans un langage violent, de destruction ou de vengeance. Ils nous demandent de leur parler de la situation humanitaire. Alors nous leur parlons de ''notre droit à vivre'' ou que ''nous voulons que la situation revienne comme avant pour nos enfants qui méritent de vivre comme tous les enfants dans le monde''''.

 

Abu Shaluf a, par ailleurs, reconnu que les organisations terroristes utilisent tous les hôpitaux de la Bande de Gaza, ''parce que l'internet et l'électricité y fonctionnent 24h/24''. Il a détaillé: ''Nous choisissons certains endroits comme par exemple le département de radiologie où nous occupons deux pièces, les urgences où nous occupons deux pièces et le département de médecine générale où nous occupons une pièce. Nous ne fermons pas le département totalement''.

Les ambulances sont aussi mises au service des terroristes, toujours selon le porte-parole du Jihad islamique, ''pour transporter des chefs ou des blessés recherchés'' par les Israéliens.

 

Abu Shaluf a, également, raconté qu'il entretenait des contacts réguliers avec les porte-parole des autres organisations terroristes dans la Bande de Gaza: ''Nous nous rencontrons et nous discutons. Par exemple, nous voulons détourner l'attention des habitants du problème de la cherté de la vie. La situation est très difficile à Gaza et cela dérange les habitants''.