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Aujourd'hui (mardi) avait lieu la cérémonie de commémoration du drame de l'Altalena.
Le Premier ministre Netanyahou a tenu un discours dans lequel il a fait le lien entre cet épisode tragique et la situation actuelle: "Je veux croire que les leçons de l'Altalena ont été apprises et intériorisées. La division est une faiblesse. L'unité est une force. Nous nous battons sur plusieurs fronts : Au sud, jusqu'à ce que le Hamas soit éliminé et que tous nos otages soient rendus. Au nord, jusqu'à ce que tous les résidents puissent rentrer chez eux en toute sécurité. À l'est, nous travaillons pour empêcher l'Iran de nous encercler et de se doter d'armes nucléaires conçues pour nous détruire.
Mais il y a une guerre qui ne peut pas avoir lieu et qui ne doit pas avoir lieu : il n'y aura pas de guerre civile. Il existe une minorité extrémiste, bruyante et – je le regrette – parfois violente, organisée et financée avec d'immenses budgets. Mais elle ne représente pas la majorité de notre peuple. La plupart des gens sont derrière nos combattants qui veulent et luttent pour la victoire sur nos ennemis'', a déclaré le Premier ministre.
Lle 22 juin 1948, l’Altalena était coulé par ce qui a été appelé le ”canon saint”.
Ce bateau transportait des armes pour le Etzel, organisation de droite sioniste créée avant l’Indépendance. A cette date, les différentes organisations sionistes armées qui agissaient avant l’Indépendance ont été réunies sous une seule et même organisation, Tsahal.
Or ce bateau avait été commandé par le Etzel de Menahem Begin et il ne souhaitait pas donner ces armes à Tsahal mais les garder pour son organisation.
Le Premier ministre de l’époque, David Ben Gourion, a alors ordonné de tirer sur le bateau afin de le couler pour éviter toute scission au sein de l’armée unifiée naissante. Les militants qui étaient en train de décharger le bateau sont aussi pris pour cible. Le bilan est terrible: 18 morts.
Depuis 74 ans, les débats autour de cet événement tragique n’ont pas cessé. S’agit-il d’une rebellion ou d’une tentative de liquidation politique? Ce sang a-t-il coulé pour préserver l’unité du jeune pays ou pour éliminer une faction politique concurrente? Ce qui est certain c’est que l’absence de compréhension mutuelle entre le Mapaï de Ben Gourion et le Etzel de Menahem Begin a conduit à un drame. Ce drame a commencé dès que le bateau a pris le large sur les côtes françaises et s’est fini par un bain de sang et la perte de toutes les armes qui auraient pu être décisives pour remporter plus rapidement et plus facilement la guerre d’Indépendance.
Il y aura quand même une conclusion positive à cet incident: le Etzel décidera de ne pas réagir et une guerre fratricide sera évitée.
Cet épisode reste une plaie ouverte dans la conscience historique israélienne et dans l’histoire politique entre la gauche et la droite en Israël.