Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.
La réunion du cabinet de sécurité qui s'est déroulée cette nuit (jeudi à vendredi) et lors de laquelle ont été décidées les régularisations de 5 avant-postes en Judée-Samarie et de sanctions contre l'Autorité palestinienne, a été particulièrement tendue. Le Chef d'Etat-major, Herzi Halévy, a manifesté son opposition aux mesures demandées par le ministre Smotrich. Par ailleurs, lors d'une discussion autour de l'application de la loi concernant les constructions palestiniennes illégales en territoires B, le ministre Yariv Levin a fait remarquer que l'armée ne la faisait pas respecter de manière équivalente pour les Juifs et les Arabes en territoires C. Halévy s'est mis en colère et a répondu: ''Il y a là-bas des soldats qui risquent leurs vies et combattent le terrorisme''.
Le ministre Smotrich est intervenu et a lancé à Halévy: ''Je vous conseille de baisser d'un ton. Nous sommes engagés pour la sécurité autant que vous. Ne cherchez pas à rejeter la responsabilité sur nous. J'ai laissé passer vos propos il y a deux semaines (Halévy avait accusé l'échelon politique, ndlr). Mais ce n'est pas nous qui sommes retournés dormir le 6 octobre''.
Halévy a répliqué: ''Retirez vos propos!''.
Gallant s'est rangé du côté du Chef d'Etat-major et a demandé au Premier ministre d'intervenir: ''Vous ne pouvez pas tolérer que les ministres du cabinet attaquent Tsahal et le Shabak en permanence. C'est une tendance très grave qui n'a jamais existé et qui met en danger Israël en temps de guerre''.
Netanyahou est intervenu en condamnant les propos de Smotrich mais aussi ceux d'Halévy il y a quelques semaines.
Le ministre Smotrich s'est excusé pour ces propos sur le 6 octobre mais a maintenu le contenu de sa déclaration. Dans un communiqué, il fait savoir: ''Il faut qu'il y ait un dialogue respectueux entre les échelons militaire et politique. Le ministre a critiqué l'attitude méprisante du Chef d'Etat-major envers l'échelon politique, en particulier des propos blessants, scandaleux et qui ne sont pas dignes d'un Chef d'Etat-makor pendant un débat au sein du cabinet contre l'échelon politique. Ces propos ne reflètent pas la réalité et n'ont pas leur place dans la relation entre un Chef d'Etat-major et l'échelon politique dans une démocratie normale. Malheureusement, au lieu d'assumer la responsabilité et de s'excuser de ce qui s'est passé, le Chef d'Etat-major a maintenu sa position et a attaqué le ministre Smotrich, ce qui a donné lieu à un échange difficile. Le ministre Smotrich assume sa critique sur les propos du Chef d'Etat-major, ainsi que sur les nominations scandaleuses qu'il fait tout en étant ignorant complètement les réticences de nombreux ministres. Le ministre s'est excusé pour le style qui a pu blesser personnellement le Chef d'Etat-major, ce qui bien sûr n'était pas son intention''.