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Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a présenté un point sur la situation sécuritaire lors d'une réunion à huis clos de la commission Affaires étrangères et Sécurité de la Knesset, réunie pour l'occasion au ministère de la Défense à Tel Aviv. Des citations des échanges ont été rapportées par la presse israélienne.
Les députés ont demandé à Gallant pourquoi Israël ne lançait pas une guerre contre le Liban. Gallant a expliqué que le 11 octobre, lui et les services de sécurité ont voulu entrer en guerre dans le nord mais qu'ils ont été arrêtés par Netanyahou: ''Aujourd'hui, les conditions pour une guerre au Liban ne sont plus réunies comme au début de la guerre''.
Puis, le ministre de la Défense a attaqué, sans le nommer, le Premier ministre: ''J'entends tous les courageux avec leurs tambours parler de ''la victoire totale'' et ce genre d'absurdité. J'ai vu ce que donnait ce courage dans les débats internes''. Et d'ajouter: ''Je ne suis peut-être pas un spécialiste des médias et des discours mais je m'y connais en sécurité''.
Gallant a dénoncé les fuites dans la presse des échanges au cours de débats fermés: ''Depuis le soldat sur le terrain avec TikTok jusqu'au cabinet, tout fuite'', a-t-il déploré tout en mettant en avant le fait que des débats qu'il organise avec les chefs des services de sécurité, rien ne sort. Un des députés lui a demandé s'il lui était arrivé de faire fuiter des informations dans la presse, il a répondu: ''Sur le débat du 11 octobre, je suis prêt à passer au détecteur de mensonges''.
Le ministre a également déclaré qu'il estimait que l'accord sur la libération des otages était retardé, entre autres, à cause de l'attitude d'Israël et a affirmé: ''Concernant l'axe Philadelphie, il ne se passera rien si nous en sortons même pendant 60 jours''. Il a insisté sur le fait qu'Israël avait construit les conditions nécessaires pour obtenir un accord de libération des otages qu'il fallait accepter ''même si cette libération doit se faire en plusieurs fois''.
Concernant les menaces qui pèsent sur Israël: ''Nous vivons des jours d'alerte maximale. Les menaces de Téhéran et de Beyrouth peuvent être mises à exécution et il convient de préciser que les mots préparation, état d'alerte et vigilance ne sont pas synonymes de peur et de panique. Nous sommes prêts. Nous consacrons notre temps au renforcement de la défense et à la préparation d'options d'attaque en réponse ou en étant à l'initiative si cela s'avère nécessaire, partout. Le but étant de défendre les citoyens de l'Etat d'Israël''.
Le cabinet du Premier Netanyahou a publié un communiqué suite à ces déclarations du ministre de la Défense: ''Lorsque Gallant adopte le narratif anti-israélien, il porte atteinte aux chances de parvenir à un accord de libération des otages. Il ferait mieux d'attaquer Sinouar qui refuse d'envoyer une délégation aux négociations et qui est et demeure le seul obstacle à un accord.
Israël n'a pas d'autre alternative que la victoire totale qui signifie l'éradication des capacités militaires et gouvernementales du Hamas et la libération de nos otages. Cette victoire est atteignable. C'est la consigne claire du Premier ministre Netanyahou et du cabinet et elle oblige tout le monde, y compris Gallant''.
Malgré les appels à limoger Gallant au sein de la coalition, le Premier ministre n'a pas, pour l'heure, l'intention de se séparer de son ministre de la Défense.