A Tel Aviv, pour la première fois depuis le début de la guerre, il a été décidé d'organiser une manifestation commune entre le QG des familles d'otages et les mouvements de protestation contre le gouvernement, qui manifestaient déjà avant le 7 octobre contre la réforme judiciaire.

La manifestation de ce soir avait lieu au carrefour Begin non loin de la Kirya - le ministère de la Défense.
Plusieurs anciens otages ont pris la parole dont Andreï Kozlov, libéré lors de l'opération Arnon après 246 jours en captivité: ''Personne ne pourra jamais vivre ici si nous ne ramenons pas tous les otages des tunnels de Gaza. J'ai eu de la chance, je suis ici. Hersh, Eden, Carmel, Ori, Almog et Alex ne sont plus là''. Dans son discours, Andreï a raconté qu'il avait été, pendant un temps, détenu avec Alex Lobanov, z'l, assassiné la semaine dernière par le Hamas.

Shay Dickman, la cousine de Carmel Gat, z'l, a également prononcé une allocution dans laquelle elle a accusé Netanyahou d'être responsable de la mort de sa cousine: ''Au mois de juillet, lorsqu'une nouvelle proposition d'accord était sur la table, le nom de Carmel Gat était sur la liste, avec Hersh, Eden et Almog. Elle était si proche de rentrer. Mais Netanyahou a dit non. Jeudi dernier, Carmel était encore en vie. Un terroriste a pointé sa kalachnikov sur sa tête et quand il a senti la pression militaire, il a appuyé sur la gachette. La pression militaire l'a tuée''.
L'ancienne otage, Danielle Aloni, libérée avec sa fille de 6 ans Emilia, après 49 jours de captivité, a, elle aussi, pointé un doigt accusateur vers le Premier ministre: ''J'ai été dans ces tunnels et je peux témoigner que les otages ne souffrent pas seulement, ils meurent. 27 otages qui ont été enlevé cruellement alors qu'ils étaient en vie, j'étais avec certains d'entre eux dans les tunnels, ils ont survécu avec moi dans des conditions atroces de captivité et vous, en fait, vous avez décidé de ne pas les ramener, vous n'avez pas empêché leur mort. Au lieu de les ramener, vous convoquez des conférences de presse pour expliquer aux citoyens israéliens pourquoi vous avez renoncé à eux. Mais voilà, le peuple d'Israël ne croit plus à ce mensonge. S'ils ne reviennent pas, nous ne vaudrons rien. Un accord maintenant!''.

A l'issue du rassemblement, des manifestations sont descendus sur la route, ont allumé des feux et bloqué la circulation. La police a déclaré alors la manifestation illégale et a dispersé les manifestants qui bloquaient le périphérique Ayalon sud.
Cinq personnes ont été interpellées.