Cette révélation s'ajoute à celle du New York Times citant des responsables israéliens qui affirment qu'Israël savait depuis des mois où se trouvait Nasrallah et l'ordre d'agir a été donné en raison de bruits selon lesquels, le chef du Hezbollah allait changer de planque. Cela faisait près de 20 ans que les services de renseignements israéliens, notamment l'unité 8200, suivaient à la trace le chef du Hezbollah, grâce à différents moyens technologiques.
La décision de mener cette opération d'élimination a été prise mercredi dernier par le cabinet de sécurité qui s'était réuni quelques heures avant le départ du Premier ministre pour New York. Son départ a même été au coeur d'un débat, à savoir s'il fallait qu'il reste dans le pays compte-tenu des développements à venir ou au contraire s'il devait faire ''comme si de rien n'était''.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, le cabinet s'est à nouveau réuni par téléphone, réunion que le Premier ministre a dirigé depuis son hôtel à New York. A 4h du matin heure israélienne, le Premier minister et le ministre de la Défense ont été habilités par le cabinet à prendre les décisions pour promouvoir l'opération. Le ministre Gallant et le Chef d'Etat-major Halévy ont alors procédé aux préparatifs finaux avec l'armée pour pouvoir lancer l'opération.
A 10h du matin, le Premier ministre a tenu une consultation sécuritaire supplémentaire. Une demi-heure avant qu'il ne monte à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU pour y prononcer son discours, les renseignements ont obtenu une information précise et le Premier ministre a donné le feu vert pour l'élimination de Nasrallah.
C'est l'escadrille d'élite 69 de l'armée de l'air qui a été chargée de la mission. Le but de l'opération n'a été dévoilée aux pilotes qu'une fois que feu vert final a été obtenu, soit quelques heures avant la mise en oeuvre de l'opération.

Le lieutenant-colonel M. explique que le principal défi dans ce genre d'opérations est de s'assurer que la cible de l'élimination ne reçoive pas une alerte qui l'incite à se déplacer. ''Nous nous assurons que la cible reste fixe tout le temps. J'ai conduit cette opération du début à la fin, et tout s'est déroulé parfaitement comme nous l'avions prévu'', se félicite-t-il.
83 tonnes de bombes anti-bunker ont été larguées sur le complexe de six bâtiments où se trouvait Nasrallah et d'autres officiers du mouvement terroriste.