Dans la lettre, ils écrivent: ''Aujourd'hui, il est clair que la poursuite de la guerre à Gaza ne fait pas que retarder le retour des otages de captivité, elle met leur vie en danger: de nombreux otages sont morts des bombardements de Tsahal, beaucoup plus que le nombre d'otages sauvés grâce à une opération militaire. Nous servons et nous avons servi avec dévouement, au péril de notre vie, et nous proclamons que si le gouvernement ne change pas de direction immédiatement et n'oeuvre pas pour promouvoir un accord pour la libération des otages, nous ne pourrons pas continuer à servir. Pour certains d'entre nous, la ligne rouge a déjà été franchie, pour d'autres elle se rapproche. Le jour où, le coeur brisé, nous arrêterons de servir est proche. Nous appelons le gouvernement à signer maintenant un accord pour sauver les otages en vie''.
Parmi les 130 signataires, 64 ont signé de leur nom et prénom, les autres avec des initiales ou le nom de leur unité. Les 64 soldats en question ont été contactés par Tsahal qui leur a demandé de retirer leur signature sous peine d'être rayés des listes de réservistes.
Lors d'une réunion du cabinet, la ministre Miri Regev avait demandé que ces soldats soient envoyés en prison. Le Premier ministre Netanyahou avait, pour sa part, exiger un traitement sévère de ces menaces.
Le député, ancien Chef d'Etat-major et ancien ministre de la Défense, Benny Gantz, a posté sur X: ''Le retour des otages est une mission morale importante, urgente et critique pour notre avenir en tant que société et qu'Etat. Les négociations pour parvenir à un accord qui permettra le retour des otages, dépendent de l'échelon politique et professionnel, il est extrêmement important que ce sujet ne soit pas relégué au second plan et reste au coeur des préoccupations nuit et jour. Parallèlement, Tsahal a raison de traiter le phénomène de refus de servir qui ne fait que nuire à l'atteinte de cet objectif. J'appelle les soldats réservistes, qui nous sont chers, à continuer à agir contre l'ennemi sur le champ de bataille et à continuer à exprimer leur opinion en tant que citoyens lorsqu'ils rentreront chez eux en bonne santé''.