Société

Le paradoxe de la mobilisation des réservistes

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11 novembre 2024

ParIsraJ

Le paradoxe de la mobilisation des réservistes
Photo by Michael Giladi/Flash90

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Le journaliste Yoav Zeitoun du Yediot Aharonot rapporte ce matin (lundi) que Tsahal fait face à une baisse qui commence à être inquiétante du taux de présentation des réservistes.

On estime que 15 à 25% des réservistes appelés ne se présentent plus. Certains ont déjà effectué plus de 300 jours de milouïm depuis le 7 octobre l'année dernière et les officiers de Tsahal eux-mêmes alertent leur hiérarchie sur le fait qu'il faut prendre en compte le fait que ces hommes laissent leur travail et leur famille pendant des semaines.

L'armée estime que cette mobilisation de réservistes devra se poursuivre de manière intense en 2025 également et que les réservistes doivent se préparer à effectuer en moyenne 100 jours de milouïm au cours de l'année qui arrive.

Dans ce contexte, un débat qui s'est tenu à la Knesset ce matin met en lumière le paradoxe de la mobilisation des réservistes. En effet, le député Michaël Bitton (Hama'hané Hamamla'hti) a raconté que de très nombreux réservistes n'ont jamais été appelés car sortis des listes de l'armée avant le 7 octobre. Depuis, ils supplient d'être mobilisés mais l'armée refuse de leur ouvrir ses portes à nouveau.

Le député Bitton raconte: ''Des gens qui ont 50 ans qui étaient officiers et combattants dans Golani ou chez les parachutistes m'envoient des messages dans lesquels ils me supplient d'intervenir pour que l'armée les mobilise. L'armée aurait dû les appeler depuis longtemps afin d'assurer des missions de sécurisation et de défense et ainsi libérer des combattants qui sont mobilisés depuis 400 jours. L'armée ne mobilise pas tous ceux qui pourraient l'être, les gens supplient d'être appelés, la bureaucratie ne fonctionne pas. Il est possible de créer une ou deux brigades de combattants âgés de 50-60 ans pour libérer des milliers de réservistes, des jeunes étudiants, après 400 jours''.

Il conclut: ''Nous appelons Tsahal a mobiliser toute personne qui veut être appelée, à le former comme combattant. Il y a des jeunes, des combattants qui ont été libérés de leur service de réserve sans raison et qui ont 30 ou 40 ans. Certains demandent à revenir mais les portes leur sont fermées et ne s'ouvrent pas rapidement''.

 

 
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