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A partir de cette semaine, le Premier ministre devra témoigner trois jours par semaine pendant 6 heures chaque jour pendant trois mois dans le cadre de son procès afin de répondre aux questions du Parquet.
Malgré ses demandes pour reporter ces audiences en raison de la guerre qu'il doit gérer, les juges ont maintenu ces dates et ce rythme d'apparition devant la Cour.
Netanyahou a proposé, par l'intermédiaire de ses avocats, plusieurs compromis qui ont tous été rejetés par les juges estimant qu'il en va de ''l'intérêt public'' que le Premier ministre passe à la barre, y compris pendant cette période de guerre, afin de faire avancer ce procès qui dure depuis des années.
Avec l'évolution dramatique de la situation en Syrie et la chute du régime d'Assad, les membres du cabinet de sécurité ont exigé cette nuit (samedi à dimanche) le report des audiences de Netanyahou pour des raisons de sécurité nationale.
Les ministres ont réclamé à la conseillère juridique du gouvernement de demander ce report et le ton est monté lors de la réunion du cabinet.
Itamar Ben Gvir: ''Je sais que ce je dis pourra me valoir une nouvelle enquête. Il est un peu avant minuit, le Premier ministre sera là jusqu'au matin et demain aussi. Refuser de repousser le procès et empêcher le Premier ministre de gérer la guerre n'est pas seulement une attitude fermée mais un abandon de la part de la conseillère juridique du gouvernement. Gali abandonne la sécurité d'Israël''.
Yariv Levin: ''Je rejoins Ben Gvir. Je demande le report''.
Miri Regev: ''Je m'adresse au coeur de la conseillère juridique du gouvernement. Même un officier verrait son procès repoussé. Le Premier ministre gère la guerre''.
Guila Gamliel: ''C'est un manque de discernement entre l'essentiel et le secondaire. Il ne s'agit pas d'une question personnelle mais de la confiance du public dans le système. Je demande le report''.
Orit Struck: ''Des procès ont déjà été repoussés en raison de l'anniversaire de procureurs ou d'avocats. Je demande que l'on vote une décision à ce sujet''.
Betsalel Smotrich: ''Votons une décision''.
Israël Katz: ''Je demande le report''.
Gali Baharav Miara, exaspérée: ''Cette question n'a pas à être traitée dans le cadre du cabinet de sécurité. Le Premier ministre a des avocats qui parlent en son nom. C'est de l'ingérence politique! Le cabinet n'a pas le droit de traiter de cette question!''.
Itamar Ben Gvir: ''Maintenant vous allez nous dicter ce dont doit parler le cabinet? Nous allons en parler, je demande qu'une décision soit prise et présentée devant le tribunal''.
Sur la même ligne, le minstre de l'Education, Yoav Kisch, a tweeté ce matin: ''A la lumière des changements stratégiques dans notre région après la chute du régime d'Assad, de l'incertitude et des nombreux défis devant le Premier ministre et l'Etat d'Israël, j'appelle les juges et le Parquet à reconsidérer le report du procès et la présence au tribunal du Premier ministre pendant trois mois. A la lumière des changements dramatiques, l'entêtement à maintenir les audiences pendant cette période est une erreur''.
De même, Amir Ohana, le président de la Knesset, a soulevé auprès de la justice le problème des audiences le mercredi, jour de vote à la Knesset, pour lequel la présence du Premier ministre, également député, est indispensable.