Sécurité

Un ''état-major de l'ombre'' activé secrètement pendant la guerre avec l'Iran

Une structure ''fantôme'' a été mise en place afin de pallier toute atteinte à l'état-major israélien pendant la guerre avec l'Iran.

2 minutes
8 juillet 2025

ParGuitel Benishay

Un ''état-major de l'ombre'' activé secrètement pendant la guerre avec l'Iran
Photo by Chaim Goldberg/Flash90

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Alors que l’armée israélienne lançait l'offensive massive contre des cibles stratégiques en Iran le 13 juin dernier, un groupe restreint de hauts gradés était réuni dans un complexe ultra-secret et sécurisé, loin du centre de commandement traditionnel. Ce groupe, baptisé « l'état-major de l’ombre » (ou « Commandement fantôme »), a été activé pour la première fois dans l’histoire militaire israélienne. Sa mission : assurer la continuité opérationnelle même en cas de frappe sur le haut commandement de Tsahal.

C'est ce que révèle Yossi Yeoshoua, le correspondant militaire de Ynet.

À la tête de cette cellule exceptionnelle se trouvait le général Tamir Yadaï, vice chef d’état-major, entouré d’anciens hauts responsables militaires — généraux et colonels réservistes — tous préalablement formés et initiés aux plans de guerre complets contre l’Iran.

L’activation de cet ''état-major de l’ombre'' ne répondait pas à une crise immédiate, mais à une préparation minutieuse. Le dispositif avait été pensé bien en amont, dans le cadre d’une stratégie globale visant à répondre à d’éventuelles représailles iraniennes après les frappes ciblées contre les installations nucléaires et les sites de missiles balistiques du régime.

Après l'élimination des cadres de l'appareil militaire et sécuritaire iranien, les autorités israéliennes craignaient une riposte symétrique ciblant les dirigeants de Tsahal. Israël a donc mis en alerte son commandement alternatif, isolé de toutes infrastructures de communication classiques pour résister à toute tentative de cyberattaque ou infiltration physique.

Précisons que selon des sources militaires, l’Iran a effectivement tenté de frapper le quartier général de Tsahal à Tel-Aviv, notamment la base de la Kirya, au moyen de missiles de précision et de drones explosifs.

Cet ''état-major de l'ombre'' est appelé à rester en veille stratégique, prêt à se réactiver si nécessaire dans de futurs scénarios à haut risque.