Un Yafé Zanav, un petit rongeur du désert reconnaissable à sa queue touffue, vient d'être observée dans une réserve naturelle de la région de la mer Morte. Cette espèce rare avait été observée pour la première fois dans le sud de l’Arava en 1950 et n’a depuis été aperçue qu'une fois par an en Israël. Il a de surcroît été repéré en plein jour, inhabituel pour un animal à l’activité nocturne.
Bien que le Yafé Zanav ne soit pas menacé d’extinction, sa présence reste rare et peu documentée. Ce petit rongeur vit principalement dans les déserts d’Israël, d’Égypte, de Jordanie et d’Arabie Saoudite et son mode de vie reste largement méconnu.
Le Yafé Zanav évolue dans les zones rocheuses et escarpées, où il trouve refuge dans les fissures des rochers et les anfractuosités naturelles, sans creuser de terriers. Sa queue, ornée d’une touffe de poils, lui sert à se stabiliser et à manœuvrer rapidement lorsqu’il échappe à ses prédateurs. Très agile, il grimpe aisément sur les parois rocheuses.

Son alimentation est composée de graines, de fragments de plantes et de petits arthropodes qu’il collecte dans son environnement immédiat. Comme d’autres rongeurs désertiques, il joue un rôle important dans la chaîne alimentaire locale, ses restes ayant été retrouvés dans les excréments du renard des falaises et dans les nids des rapaces nocturnes du désert. Principalement actif la nuit, il se reproduit pendant les mois d’hiver, lorsque les températures sont plus fraîches.
Dans le désert de Judée, son habitat est caractéristique d’un « désert d’ombre pluviométrique », une zone aride en marge des grands déserts mondiaux. Les falaises et terrains rocheux, combinés aux conditions climatiques extrêmes, constituent un environnement propice à la survie du Yafé Zanav et de nombreuses autres espèces adaptées au désert.
Les grandes réserves naturelles du désert de Judée et du Néguev jouent un rôle clé dans la préservation de cette espèce rare, en offrant des espaces protégés qui garantissent la stabilité de ses populations. La fragilité et la spécificité de ces habitats soulignent l’importance d’une gestion environnementale rigoureuse, visant à préserver ces écosystèmes uniques de toute perturbation humaine.