Economies & sciences

Rebond spectaculaire du marché du travail israélien

Le marché de l'emploi israélien enregistre un rebond spectaculaire, avec un retour massif des travailleurs licenciés vers des postes actifs.

2 minutes
23 novembre 2025

ParGuitel Benishay

Rebond spectaculaire du marché du travail israélien
Photo by Yossi Zamir/Flash90

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Les derniers chiffres du service de l'emploi, publiés ce dimanche, révèlent une évolution inattendue : le nombre de demandeurs d'emploi a chuté à environ 150000 personnes, retrouvant quasiment son niveau d'avant le début de la guerre "Glaives de fer". Cette baisse brutale de plus de 9 % du chômage en un seul mois témoigne d'une reprise vigoureuse, portée notamment par le retour des "licenciés de l'été" vers des emplois permanents avec la rentrée scolaire.

Parmi les données les plus frappantes figure le nombre record de bénéficiaires de l'allocation de garantie de revenu : seulement 35800 personnes, l'un des niveaux les plus bas jamais enregistrés en Israël depuis plusieurs décennies.

Cette embellie s'explique en partie par les nouveaux dispositifs d'accompagnement professionnel mis en place, dont le programme "Cercles d'emploi", conçu pour faciliter le retour progressif des allocataires vers l'activité avec un soutien renforcé.

Le rapport entre offres d'emploi et demandeurs s'est également amélioré, atteignant 110 candidats pour 100 postes vacants en octobre. Malgré ces signaux encourageants, les autorités restent prudentes : la persistance de taux d'intérêt élevés et le ralentissement des embauches dans la high-tech pourraient tempérer cette dynamique de reprise.

Dans le classement des villes affichant les taux de demandeurs d'emploi les plus élevés, Rahat et Umm al-Fahm arrivent en tête avec 5,7 % chacune, suivies d'Acre et Afula qui présentent des chiffres élevés par rapport aux autres villes juives. À l'opposé, Raanana, Kfar Saba et Ramat HaSharon affichent des taux de chômage particulièrement bas.

La diminution du chômage est particulièrement marquée chez les femmes (plus de 11 %) par rapport aux hommes (environ 7 %), notamment grâce à la fin des licenciements saisonniers qui affectent traditionnellement les secteurs de l'éducation et des soins.

Toutefois, la situation des réservistes, nombreux à éprouver des difficultés pour retrouver un emploi après de longs mois de service, demeure l'une des principales zones d'ombre de cette reprise post-conflit.