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Le Président libanais adresse un message clair au Hezbollah

Le président libanais annonce une décision « irréversible » sur le monopole des armes de l’État, en rupture avec le Hezbollah.

2 minutes
11 juillet 2025

ParGuitel Benishay

Le Président libanais adresse un message clair au Hezbollah
Photo: IStock

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Le président libanais Joseph Aoun a déclaré ce vendredi que la décision de rétablir le monopole de l’État sur les armes est désormais « irréversible », marquant une prise de position claire contre la puissance militaire autonome du Hezbollah. Ce discours souligne une volonté affirmée de réduire l'influence militaire de la milice chiite dans le paysage sécuritaire libanais.

« La paix, c’est l’absence de guerre – et c’est ce que nous recherchons », a affirmé le président. Toutefois, il a précisé qu’« une normalisation [avec Israël] n’est pas envisageable », alors que la pression internationale s’intensifie pour stabiliser la situation au sud du Liban.

Il y a quelques jours, le numéro 1 du Hezbollah, Naïm Qassem, a rejeté catégoriquement les appels au désarmement de son organisation. Il a réaffirmé que le Hezbollah poursuivrait sa lutte contre Israël « jusqu’à la libération complète », apportant son soutien aux actes terroristes et excluant toute possibilité de normalisation.

L’annonce du président Aoun s’inscrit dans une dynamique croissante au Liban visant à restaurer l’autorité exclusive de l’État sur les moyens de défense, au détriment des milices armées opérant en dehors du cadre institutionnel.

Sur le plan régional, le chef de l’État libanais a évoqué le souhait de Beyrouth de rétablir des relations saines avec Damas : « Nous sommes désireux de construire une paix durable et des relations constructives avec la Syrie », a-t-il déclaré.

Cette déclaration intervient alors que le dirigeant syrien Ahmad al-Sharaa a récemment adressé un message ferme à Beyrouth, avertissant que la persistance de l’inaction libanaise concernant la situation des prisonniers syriens incarcérés au Liban pourrait entraîner une « escalade diplomatique et politique ».

Le mécontentement est également perceptible côté libanais. Lors d’une rencontre avec al-Sharaa, plusieurs dignitaires religieux, dont le grand mufti du Liban Abd al-Latif Derian, ont soulevé la question des quelque 1500 Libanais emprisonnés pour leur soutien présumé à la rébellion syrienne, appelant à une révision de leur situation juridique.

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