A la veille de la conférence organisée par la France et l'Arabie Saoudite à New York dans le but d'accélérer la reconnaissance d'un Etat palestinien, Mahmoud Abbas a tenu un discours qui devrait séduire les Européens mais dont on peut légitimement remettre en cause la sincérité.

Lors d’une rencontre à Amman avec Tony Blair, ancien Premier ministre britannique, Abou Mazen a assuré que l'Autorité palestinienne était engagée dans une réforme. Il a appelé le Hamas à déposer les armes, à les remettre à l’Autorité palestinienne et à s’intégrer à la scène politique.

Le président de l'AP a souligné la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, de la libération de tous les otages mais aussi des terroristes emprisonnés en Israël, ainsi que de l’acheminement urgent et sans restriction de l’aide humanitaire.

Selon lui, la seule solution viable est un retrait israélien complet de la bande de Gaza, permettant à « l’État de Palestine » d’assumer pleinement ses responsabilités, avec le soutien arabe et international. Il a affirmé que le Hamas ne gouvernerait pas la Bande de Gaza. Une affirmation dont on peut douter lorsqu'on se souvient du traitement réservé aux hommes de l'AP lorsque le Hamas s'est emparé par la violence du pouvoir dans la Bande de Gaza en 2007.

Mahmoud Abbas a ensuite appelé Israël à cesser les mesures unilatérales telles que l’expansion des implantations et la politique d’annexion.

Il a conclu en soulignant l’importance de lancer un nouveau processus politique en vue de la réalisation de la solution à deux États, conformément aux résolutions internationales et à l’Initiative de paix arabe, par le biais de la conférence qui se tiendra à New York.