La Cour suprême a statué aujourd'hui sur un recours déposé par six femmes soutenues par plusieurs associations réclamant le droit pour les femmes de passer les examens de la rabbanout.
La recours avait été déposé après que plusieurs femmes, ayant étudié la Halakha (loi juive) durant des années, s’étaient vu refuser l’accès à l’examen portant sur les lois de pureté familiale. Leur candidature avait été invalidée par le Grand Rabbinat parce qu’elles étaient des femmes.
Un précédent existait pourtant : en 2014, à la suite d’un autre recours déposé par l'organisation Emouna, le Rabbinat avait accepté d’ouvrir aux femmes les examens sur les lois de la cacherout, nécessaires pour devenir surveillantes de la cacherout. Mais les autres domaines d’expertise (Shabbat, mariage, prière, pureté familiale…) leur restaient inaccessibles — jusqu’à aujourd’hui.
Les trois juges qui composaient le tribunal ont statué à l'unanimité que ce droit devait leur être accordé au nom du principe d'égalité.
Pour le juge Noam Solberg, vice-président de la Cour suprême: « L’exclusion des femmes – érudites, pieuses et sages – des examens organisés par le Rabbinat constitue une discrimination injustifiée, sans fondement légitime. »
La juge Dafna Barak Erez, quant à elle, a écrit: « Une fois encore, des femmes se tiennent aux portes du tribunal, fortes de leur foi et de leur savoir halakhique. Une fois encore, elles réclament un traitement égal dans les services religieux. La Loi sur l’égalité des droits de la femme, dès 1951, affirmait qu’hommes et femmes doivent être égaux devant la loi. Ce cas ne fait pas exception. »
Et le juge Ofer Grosskopf a ajouté: « Il est inadmissible de faire une distinction entre hommes et femmes en ce qui concerne l'accès aux examens rabbiniques, comme pour tout service public en Israël. »