International

Les Houthis exploitent X et WhatsApp pour vendre des armes

Les deux géants technologiques n'ont pas expliqué pourquoi leurs systèmes de modération ont échoué à détecter ces comptes, pourtant clairement identifiés

2 minutes
16 juillet 2025

ParJohanna Afriat

Les Houthis exploitent X et WhatsApp pour vendre des armes
Houthis en armes

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Des trafiquants d'armes affiliés aux Houthis yéménites utilisent ouvertement X et WhatsApp pour écouler des armes de fabrication américaine, révèle un rapport du Technology Transparency Project (TTP) publié mercredi.

Un commerce illégal à ciel ouvert

L'enquête a identifié 130 comptes X yéménites et 67 comptes WhatsApp professionnels proposant fusils d'assaut, lance-grenades et équipements militaires. Parmi ces armes, certaines portent la mention "Propriété du gouvernement américain" ou des marquages "OTAN".

Plus de la moitié des comptes X se déclarent basés à Sanaa, capitale contrôlée par les Houthis, et partagent régulièrement du contenu pro-Houthi. Les prix atteignent 10 000 dollars pour certains fusils, suggérant une clientèle terroriste.

Des plateformes défaillantes

Malgré leurs politiques interdisant le commerce d'armes, X et Meta peinent à contrôler ces activités. Plusieurs trafiquants sont même abonnés à X Premium, leur permettant de publier des vidéos de déballage d'armes comme la mitrailleuse américaine M249 SAW.

Sur WhatsApp, les vendeurs utilisent la fonctionnalité "catalogue" des comptes professionnels pour présenter leurs stocks. L'un d'eux proposait un pistolet Glock dans un étui orné d'images du Lincoln Memorial et de la Maison Blanche.

Une modération en question

Cette situation intervient alors qu'Elon Musk a licencié 80% de l'équipe de confiance et sécurité de X après son rachat en 2022. Un précédent rapport du TTP révélait que plus de 200 comptes terroristes possédaient des badges de vérification bleus sur la plateforme.

Les deux géants technologiques n'ont pas expliqué pourquoi leurs systèmes de modération ont échoué à détecter ces comptes, pourtant clairement identifiés comme des magasins d'armes dans leurs biographies.