Politique

Le député Avi Maoz claque la porte : la coalition n'a plus de majorité

Cette annonce intervient après le retrait du parti Judaïsme unifié de la Torah, suivi du parti Shas qui a quitté le gouvernement

2 minutes
17 juillet 2025

ParJohanna Afriat

Le député Avi Maoz claque la porte : la coalition n'a plus de majorité
Le député Avi Maoz Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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C'est un nouveau coup dur pour Benyamin Netanyahou.. Le député d'extrême droite Avi Maoz, chef du parti conservateur Noam, a, à son tour, annoncé mercredi soir son départ de la coalition. Une décision qui prive le gouvernement de sa courte majorité à la Knesset, le ramenant à 60 sièges sur 120.

Dans un message publié sur X, Maoz a déclaré : « Je ne suis plus membre de la coalition. D'après mes calculs, elle ne compte donc plus que 60 députés ». Cette annonce intervient quelques jours après le retrait du parti orthodoxe Judaïsme unifié de la Torah (UTJ), suivi du parti Shas qui a quitté le gouvernement tout en restant formellement dans la coalition. Autant de départs successifs qui sont liés à l’échec de l’adoption d’un projet de loi visant à exempter les étudiants des yeshivot du service militaire.

Second départ pour Avi Maoz

Avi Maoz avait déjà quitté son poste de vice-ministre en mars 2023, dénonçant l’influence d’un supposé « État profond » dans les ministères de l’Éducation et de la Justice, accusé de diffuser une idéologie « hyper-progressiste, antijuive et antinationale ». Toutefois, il n’avait pas officiellement quitté la coalition jusqu’à présent.

Maoz reproche au gouvernement de ne pas avoir respecté l’accord de coalition signé avec le Likoud, notamment en matière de financement pour les écoles religieuses nationales et les enfants de réservistes. Il affirme que ses prérogatives en tant que responsable du Bureau de l'identité nationale juive ont été vidées de leur substance.

Un gouvernement en sursis

Malgré ces défections, le gouvernement ne semble pas menacé à court terme, car aucun des partis démissionnaires ne soutient pour l’instant la dissolution de la Knesset ou des élections anticipées.

Cependant, la coalition actuelle n’a plus la majorité pour faire adopter des lois : en cas de vote à égalité 60-60, un texte est automatiquement rejeté. Si le gouvernement peut donc formellement survivre en tant que gouvernement minoritaire, sa capacité à gouverner est toutefois considérablement affaibli.