La police israélienne a annoncé ce mardi avoir terminé l’enquête visant l’actuel chef du Conseil de sécurité nationale, Tsahi Hanegbi, soupçonné de corruption et de violation de la probité. Les faits remontent à 2017, lorsqu’il était ministre de la Coopération régionale. L’enquête, qui a duré plusieurs mois, va être transmise au parquet qui devra décider s’il y a lieu de déposer un acte d’accusation.
Selon les soupçons, Hanegbi aurait reçu de l’argent de la part d’hommes d’affaires, notamment l’Australien Kevin Bermeister et l’Israélien Amnon Rivak, afin de faire avancer un projet d’aéroport international dans la région de Jérusalem, soutenu par des financements étrangers. Des échanges WhatsApp compromettants entre les deux hommes ont été découverts au cours de l’enquête, avec des messages faisant explicitement référence au transfert d’argent.
La police précise que l’enquête ne concerne pas les fonctions actuelles de Hanegbi au sein du bureau du Premier ministre ni le Conseil de sécurité nationale. De son côté, Hanegbi a toujours nié les faits, évoquant un règlement de comptes entre hommes d’affaires. L’affaire est désormais entre les mains de la procureure générale Gali Baharav-Miara, qui devra trancher dans un dossier à la fois sensible politiquement et symboliquement fort en pleine période de guerre.