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Les nouveaux guerriers juifs du combat médiatique

Face à l’explosion des actes antisémites depuis le début de la guerre « Épées de Fer », 250 émissaires de l’Agence juive ont été formés à Jérusalem pour affronter la haine d’Israël sur la scène internationale.

2 minutes
21 juillet 2025

ParDelphine Miller

Les nouveaux guerriers juifs du combat médiatique
Unsplash

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Alors que les actes antisémites et les campagnes d’incitation contre Israël se multiplient depuis le 7 octobre, l’Agence juive a organisé vendredi une journée de formation exceptionnelle à Jérusalem, au Musée de la Tolérance. L’événement a rassemblé quelque 250 futurs émissaires, qui s’apprêtent à partir en mission dans des dizaines de pays. L’objectif : les préparer à faire face aux attaques verbales, idéologiques et parfois physiques qui visent les représentants israéliens et juifs à l’étranger.

Les émissaires – soigneusement sélectionnés – opéreront dans des communautés juives et israéliennes réparties à travers le monde, notamment dans des zones sensibles où la haine d’Israël s’exprime librement dans l’espace public. Certains iront dans des pays où des militants pro-israéliens et d’anciens émissaires ont déjà été directement harcelés.

La formation s’est concentrée sur des outils pratiques pour faire face à des situations tendues : gestion de conversations hostiles, réponses aux manifestations anti-israéliennes, opposition politique ou sociale. Ateliers, mises en situation et conférences ont rythmé la journée.

Le philosophe Micha Goodman, figure intellectuelle israélienne, a livré une analyse des tensions sociales et politiques actuelles, tout en évoquant l’impact du conflit à Gaza sur le discours mondial. Il a apporté des clés de lecture pour comprendre la place d’Israël dans la conversation globale et mieux affronter l’hostilité ambiante.

Pour Yoni Reiss, directeur du Musée de la Tolérance, cette initiative est cruciale : « Ces émissaires représentent la première ligne de la diplomatie israélienne non-officielle. Ils font face à des publics parfois très hostiles et ont besoin d’outils de haut niveau pour mener leur mission. » Le musée, a-t-il ajouté, est « fier d’être partenaire de cette formation qui leur apporte une boîte à outils, de l’inspiration et un profond sentiment de mission. »