Une investigation de grande ampleur impliquant le Shin Bet, la police, l'Autorité fiscale et d'autres organismes sécuritaires vise actuellement les associations "Aid 48" et "Al-Aqsa", affiliées au parti Ra'am. Cette information a été révélée lundi soir par Kan.
L'enquête, qualifiée de "secrète", se déroule à l'insu de la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav Miara. Les détails ont été exposés lors d'une discussion confidentielle tenue dimanche au sein d'une commission de la Knesset, à l'initiative de la députée Limor Son Har Melech.
Des liens présumés avec le terrorisme
Cette enquête fait suite à un rapport explosif publié la semaine dernière par le registraire des organisations à but non lucratif. Ce document recommande la dissolution de "Nonprofit 48", la branche sociale du parti Ra'am, en raison de ses liens et activités présumés avec des organisations terroristes.
Cette recommandation s'appuie sur une série d'investigations menées par le Forum des électeurs pour la vie, représentant des familles endeuillées et des victimes du terrorisme.
Le rapport du registraire dresse un tableau accablant des pratiques de l'association. Outre les liens terroristes présumés, les enquêteurs ont identifié une série de dysfonctionnements graves : collaboration et transferts de fonds vers des entités classées comme organisations terroristes, utilisation détournée des actifs associatifs, absence de supervision financière, interdictions non respectées concernant les conflits d'intérêts, revenus financiers non traçables, soumission de faux rapports et défaillances institutionnelles généralisées.
Le registraire souligne que ces manquements constituent "une illégalité persistante et une activité contraire aux règles de bonne administration". Les défauts financiers sont particulièrement préoccupants, notamment l'absence d'enregistrement de fonds reçus et la distribution d'argent sans comptabilité appropriée.
Le document officiel constitue un "avertissement avant d'engager une procédure de dissolution" contre l'association. Les autorités estiment que les violations constatées justifient pleinement une dissolution administrative.