Sécurité

Inquiétude sur le sort de l'otage Rom Breslevski

Le Jihad islamique affirme avoir perdu le contact avec ses ravisseurs

2 minutes
23 juillet 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Inquiétude sur le sort de l'otage  Rom Breslevski
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Le Jihad islamique affirme avoir perdu tout contact avec les ravisseurs de Rom Breslevski, l’un des otages israéliens enlevés lors du festival Nova le 7 octobre 2023. Selon l’organisation terroriste, aucune information ne permet aujourd’hui de savoir s’il est encore en vie. Cela fait plus de trois mois que sa famille n’a reçu aucun signe de vie.

Dans un communiqué bouleversant, sa famille a réagi : « Personne ne sait où se trouve Rom. Ni Tsahal, ni le Jihad islamique. La seule chose que nous sachions, c’est qu’il était détenu seul. » Et demande à rencontrer d’urgence le Premier ministre Benyamin Netanyahu, le ministre de la Défense Israel Katz ou le chef d’état-major Eyal Zamir : « Aucun ne répond à nos messages. Seul Gal Hirsch nous a contactés, mais il ne détient ni les réponses ni les informations. »

La dernière preuve de vie date d’avril dernier, soit 588 jours après son enlèvement. Un extrait vidéo diffusé avec l’accord de sa famille montrait un jeune homme extrêmement affaibli, décrivant sa détention comme « un enfer sans fin ». Il y raconte, dans des propos vraisemblablement dictés par ses geôliers :

« Je m'appelle Rom Breslevski, j’ai 21 ans, je suis soldat de Tsahal et originaire de Jérusalem. Je suis otage du Jihad islamique depuis plus d’un an et demi. Chaque jour est une torture, mon corps est ravagé, mon esprit aussi. Il n’y a ni lumière, ni soleil, ni air pour respirer. Je suis seul. Je suis constamment malade. Je vais mourir et on me jettera dans une fosse. Ma mère est en larmes jour et nuit. Le 7 octobre ne s’est jamais terminé pour moi. »

Rom Breslevski travaillait comme agent de sécurité au festival Nova. Le jour de son enlèvement, plusieurs témoignages ont évoqué son courage : il aurait aidé de nombreuses personnes à s’échapper pendant l’attaque.

Dans un message adressé aux autorités, la famille de Rom réclame des informations :

« Nous sommes brisés. Nous exigeons des réponses sur le sort de notre fils bien-aimé. Que ceux qui ont des responsabilités aient le courage de s’asseoir avec nous et de nous dire toute la vérité, pas des bribes. »

Pour l’heure, difficile de prendre au pied de la lettre cette annonce du jihad. Il pourrait tout aussi bien s’agir d’une manœuvre de guerre psychologique visant à semer la panique, à exercer des pressions ou à jauger les réactions à l’échelle internationale.

 

 

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