La délégation israélienne de négociation a quitté Doha jeudi après-midi pour regagner Israël en vue de "consultations", a annoncé le cabinet du Premier ministre Benyamin Netanyahou. Cette décision intervient après la réponse du Hamas, qui a une nouvelle fois modifié la proposition formulée par les médiateurs internationaux.
Présente dans la capitale qatarie depuis deux semaines et demie, l'équipe de négociation israélienne fait face à des pourparlers complexifiés par les dernières positions de l'organisation terroriste. "Nous apprécions les efforts des médiateurs du Qatar et de l'Égypte et les efforts de l'envoyé Witkoff pour parvenir à une percée dans les négociations", a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué.
Malgré ces difficultés, une source du Hamas interrogée par Reuters affirme qu'un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages demeure possible. L'organisation revendique toutefois l'inclusion d'une clause cruciale : l'interdiction de reprendre les hostilités après la période de cessez-le-feu de 60 jours, même en l'absence d'accord global sur la fin du conflit.
Des exigences jugées "excessives" par Israël
Les nouvelles demandes du Hamas s'écartent significativement de la proposition initiale des médiateurs. Concernant l'échange de prisonniers, l'organisation palestinienne réclame désormais la libération de 150 condamnés à perpétuité et de 2 000 détenus arrêtés après les événements du 7 octobre, contre respectivement 125 et 1 200 dans la proposition originale.
Israël qualifie ces exigences d'"inacceptables", tout comme d'autres demandes formulées par le Hamas, notamment la suppression du Fonds humanitaire général (FHG) et l'ouverture du point de passage de Rafah pour les entrées et sorties.