Un attentat à la voiture piégée visant les forces de sécurité à un poste de contrôle de Jérusalem-Est a été déjoué in extremis. Trois hommes, résidents de Jérusalem-Est et sympathisants de l’organisation Daech, avaient planifié une attaque d’envergure. C'est un jeune homme de 20 ans qui avait formé un réseau pour organiser plusieurs attaques selon différents scénarios. Ils envisageaient notamment l’utilisation d’explosifs, une embuscade à un checkpoint suivie de tirs, ou encore une attaque à l’aide d’un drone chargé d’explosifs. Certains éléments indiquent qu'une attaque aurait pu être imminente, l’un des suspects ayant déjà acheté une arme à feu.
Mais cette affaire soulève aussi une question plus vaste : pourquoi Jérusalem-Est semble-t-elle revenir régulièrement dans l’actualité sécuritaire ? L’unité antiterroriste de la police de Jérusalem travaille sans relâche en collaboration étroite avec le Shin Bet, pour surveiller les individus à risque. Beaucoup de suspects viennent de Jérusalem-Est, mais les connexions s’étendent aussi à des groupes en Judée-Samarie et même à l’étranger. Et les réseaux sociaux jouent un rôle non négligeable. Ils propagent l’idéologie, facilitent les contacts et aident à la radicalisation. Ce travail constant permet de mettre au jour de nombreuses cellules avant qu’elles ne passent à l’action. Mais difficile de toutes les localiser d'autant plus que les résidents palestiniens de Jérusalem-Est ont une liberté de mouvement identique à celle de la population juive ou arabe de la ville étant donné qu'ils détiennent la même carte d'identité, et ont donc les mêmes droits..