Les départs s’enlisent ce matin à l’aéroport Ben Gourion. De nombreux passagers font état de retards importants sur les vols, qu’ils attribuent à une "grève italienne" : les bagagistes refuseraient de charger ou de décharger les valises. Un pilote a même informé ses passagers, déjà installés dans l’avion, que le décollage était retardé en raison d’un mouvement social.
Du côté de l’Autorité des aéroports d’Israël, on rejette catégoriquement toute idée de grève, et on évoque plutôt de simples surcharges liées au manque de personnel, dans un contexte de reprise massive du trafic aérien et des vacances d'été.
Si l'on regarde sur le tableau des vols sur l'application de l'aéroport, on ne peut que constater les retards importants :
Le vol Arkia IZ211 à destination d’Athènes, prévu à 04h45, n’a décollé qu’à 09h30.
Le vol El Al LY5243 pour la Crète a été repoussé de 05h45 à 10h15.
Le vol Arkia 6H881 pour Bakou a pris près de trois heures de retard.
Même chose pour les vols El Al vers Tbilissi et Genève.
Et la liste s’allonge.
Sur le terrain, les images montrent des valises abandonnées sur le tarmac et des tapis roulants à l’arrêt. Selon le comité du personnel, il ne s’agit pas d’une grève organisée mais d’un manque chronique de main-d'œuvre. Ils affirment que les prévisions officielles de trafic ont été sous-estimées. "On avait anticipé 16 millions de passagers cette année, mais on dépasse déjà les 18 millions. Il faut revoir les chiffres d’urgence pour ajuster les effectifs, d’autant plus que le Terminal 1 doit rouvrir en août", expliquent-ils.
L’Autorité des aéroports, de son côté, tente d’éteindre l’incendie et affirme travailler en coopération avec les employés. " Face à la surcharge, nous faisons tout pour résoudre rapidement la situation. Nous présentons nos excuses aux passagers pour les retards."
Hier, plus de 71 100 voyageurs ont transité par l’aéroport, un record depuis la fin de la guerre avec l’Iran. Et le pic est encore à venir en août.