Ce jeudi matin, un commandant de bataillon du régiment de patrouille du désert -bataillon 585- et un pisteur réserviste de la brigade sud de la division de Gaza ont été grièvement blessés par l’explosion d’un engin accolé à leur blindé à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Deux autres officiers ont également été blessés : l’un dans un état modéré, l’autre légèrement. Tous ont été évacués vers l’hôpital, et leurs familles informées.
C’est la troisième fois en un mois qu’un terroriste parvient à s’approcher jusqu’à un blindé de Tsahal pour y poser une charge explosive. Le mode opératoire est quasi identique : le terroriste surgit d'une bouche de tunnel, s'approche du véhicule, place l'engin explosif qui déflagre imédiatement puis s'enfuit. Pas plus tard qu’hier, à Khan Younès, deux soldats de la Brigade Golani ont été tués dans des circonstances identiques.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les terroristes ont réussi placer un engin explosif sur un véhicule blindé de type Namer, provoquant une explosion violente. Un second engin aurait été lancé sur le véhicule du commandant de l’unité.
L’armée souligne une évolution notable dans la nature des combats. Le Hamas exploite au maximum la géographie urbaine et souterraine du terrain, notamment les tunnels, les ruines. De surcroit; es forces israéliennes, souvent regroupées sur des zones réduites, deviennent des cibles plus vulnérables.
Contrairement aux opérations précédentes dans la bande de Gaza, les affrontements directs dans les bâtiments sont devenus rares. Les terroristes privilégient désormais les embuscades depuis les tunnels ou des zones invisibles, d’où ils observent, attendent et frappent.
Face à cette tactique asymétrique, plusieurs officiers appellent à un ajustement des déploiements et à la mise en place de périmètres de sécurité renforcés autour des véhicules stationnaires.
« Le Hamas a appris, s’est adapté, et désormais, c’est à nous d’en faire autant », confie un officier de réserve. « Cette guerre exige une vigilance constante, une lecture fine du terrain et une adaptation rapide à un ennemi qui bouge, se terre, puis frappe. »