Un an après l’attaque meurtrière du Hezbollah sur un terrain de football à Majdal Shams, qui a coûté la vie à 12 enfants druzes, le chanteur israélien Raviv Kaner a publié une chanson bouleversante : « Bnei Ma’arouf », en hébreu et en arabe, en hommage aux jeunes victimes. Le morceau, interprété aux côtés d’une chorale d’enfants druzes, est devenu en quelques heures un symbole d’unité et d’émotion nationale.
Raviv Kaner, jeune chanteur à la voix puissante, s’est fait connaître du grand public en Israël en remportant l’émission musicale The Next Star en 2020. Depuis, ses chansons mélodiques, souvent chargées de sens, rencontrent un immense succès auprès du public israélien.

Dans ce nouveau titre, l’un des refrains en arabe, chanté par des enfants, glace le sang : « Ne pleure pas, maman, je reviendrai avec les oiseaux du paradis. »
« Je voulais créer quelque chose de profond, uniquement pour la communauté druze », a expliqué Kaner. « C’est un peuple loyal, enraciné dans l’amour de la terre et la fraternité. Leur monde mérite d’être mieux connu. »
Inspiré par la croyance druze en la transmigration des âmes, le morceau met en scène un dialogue bouleversant entre une mère et son fils disparu. Le clip a été tourné dans les villages druzes de Majdal Shams, Daliyat al-Karmel et Nabi Shu’ayb.
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Ce dimanche, la douleur de la communauté était double. En plus de la cérémonie marquant le premier anniversaire de la tragédie, elle enterrait l’un de ses fils, l’officier Amir Saad, tombé récemment au combat. Une journée lourde de sens, où le chagrin et l’orgueil se sont mêlés.
Le député Yitzhak Wasserlauf (Otzma Yehoudit), présent à Majdal Shams, a appelé à renforcer la sécurité des localités du Nord et à faire preuve de fermeté face aux menaces du Hezbollah. Le chef spirituel druze, le cheikh Muwafaq Tarif, a lancé un message clair : « Le danger de nettoyage ethnique plane encore sur nos frères en Syrie. L’État d’Israël doit continuer à agir. »
Dans ce climat de douleur et de solidarité, la chanson de Raviv Kaner dépasse le simple hommage. Elle devient un pont entre les peuples, un cri du cœur pour la mémoire, et un acte de reconnaissance envers une communauté qui donne sans compter.