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Vers une baisse des prix de l’immobilier en Israël?

Le professeur Avi Simhon, président du Conseil national de l’économie en Israël, a estimé que les prix de l’immobilier pourraient baisser jusqu’à 10 % dans les mois à venir.

2 minutes
28 juillet 2025

ParGuitel Benishay

Vers une baisse des prix de l’immobilier en Israël?
Avi Simhon. Photo by Yonatan Sindel/Flash90

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Dans une interview accordée ce lundi au site Ynet, le professeur Avi Simhon, président du Conseil national de l’économie en Israël, a estimé que les prix de l’immobilier pourraient baisser jusqu’à 10 % dans les mois à venir.

Selon lui, l’un des principaux freins à la baisse des prix provient de l’intervention des banques, qui empêchent les promoteurs immobiliers de proposer des réductions. À la tête d’une commission sur la question, le professeur Simhon a recommandé de supprimer l’exigence actuelle obligeant les promoteurs à obtenir une autorisation préalable de leur banque pour accorder une remise sur le prix d’un logement.

« Il est inconcevable que les banques, qui financent la majorité des projets de construction, disposent d’un droit de veto sur les prix de vente », a-t-il expliqué. Même en présence d’un stock invendu de plus de 80000 logements, les entrepreneurs hésitent à baisser les prix, car ils sont dépendants de l’approbation bancaire – parfois en échange de lignes de crédit supplémentaires.

L’objectif, selon Simhon, est de briser l’effet de gel qui paralyse le secteur, et de stimuler une dynamique de concurrence réelle entre les promoteurs : « Nous avons réussi à provoquer un changement de mentalité. Désormais, les promoteurs comprendront que leurs concurrents peuvent baisser les prix, et cela créera une pression réelle pour faire de même. C’est le signal que nous voulions envoyer. »

Bien qu’il affiche une certaine confiance, le professeur reconnaît que cette prévision reste hypothétique :
« Je ne suis pas un prophète, mais tous les indicateurs vont dans cette direction. Si cette tendance se poursuit, il est possible de revenir aux niveaux de prix de 2021. »

De leur côté, les banques ont exprimé leurs réserves face à cette recommandation, estimant qu’elle n’aurait pas l’effet escompté à grande échelle. Simhon rejette ces critiques, affirmant que les banques se focalisent sur la surface visible du marché, tandis que, dans les coulisses, leur influence limite la concurrence :
« Un entrepreneur qui ne reçoit pas l’aval de sa banque ne proposera pas de réduction — et souvent, ne tentera même pas. Cette ingérence doit cesser », a-t-il conclu.