Depuis le début de la guerre, le Hezbollah a violé 1 263 fois l’accord de cessez-le-feu en vigueur sur la frontière nord. D’après le Commandement Nord de Tsahal, 597 de ces violations ont été immédiatement ciblées par l’Armée de l’air israélienne, avec des frappes sur des dépôts d’armes, des cellules de tirs, des infrastructures stratégiques et trois positions dans le quartier de la Dahieh, bastion du Hezbollah à Beyrouth.
Les 666 violations restantes ont été transférées au mécanisme de coordination avec les États-Unis, qui les a relayées à l’armée libanaise. Celle-ci aurait traité 456 incidents (71 % dans le sud du Liban, 29 % dans le nord). Les 210 cas non traités ont été frappés par Israël après un délai préétabli.
Des pertes significatives
Tsahal estime que le Hezbollah a subi des pertes majeures :
destruction de positions défensives établies depuis des années dans les villages chiites frontaliers
affaiblissement de ses capacités de feu
frappes sur ses structures de commandement et ses sites de production d’armes
Le « Front Sud », chargé des attaques et infiltrations contre Israël, aurait été sévèrement affaibli.
Selon les évaluations de l’armée israélienne, environ un tiers des forces combattantes du Hezbollah aurait été neutralisé : plus de 4 000 tués et 9 000 blessés.
Redéploiement au nord du Litani
Malgré les pertes, le Hezbollah commence à se redéployer. Ses cadres sont réaffectés, des tentatives de transferts d’armements depuis la Syrie sont détectées, et ses infrastructures sont progressivement reconstruites.
Le nouveau centre d’activités de l’organisation serait situé dans la zone dite « Badr », au nord du fleuve Litani, après la destruction de nombreuses positions dans le sud.
Le général Uri Gordin, chef sortant du Commandement Nord, a résumé la situation avec assurance :
« Le nord est aujourd’hui dans sa meilleure situation depuis des décennies. »