International

Israël accusé… de se défendre

Deux soldats de Tsahal, arrêtés lors du festival Tomorrowland en Belgique, sont désormais dans le collimateur de la Cour pénale internationale de La Haye

2 minutes
1 août 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Israël accusé… de se défendre
Istock

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Deux soldats de Tsahal, arrêtés lors du festival Tomorrowland en Belgique, sont désormais dans le collimateur de la Cour pénale internationale de La Haye. Selon le parquet fédéral belge, les dossiers les concernant ont été transmis à la CPI pour « assurer une procédure judiciaire conforme aux engagements internationaux de la Belgique ».

Les deux hommes, présentés comme appartenant à la brigade Guivati, ont été visés par une plainte de la fondation Hind Rajab, une organisation anti-israélienne, les accusant de crimes de guerre à Gaza. Parmi les faits reprochés : destruction systématique d'infrastructures civiles, massacres de population, torture, détentions arbitraires, démolitions ciblées d'hôpitaux et de maisons, ainsi qu'attaques volontaires contre des civils.

Bien que relâchés par les autorités belges après interrogatoire, les deux soldats ont rapidement quitté le territoire pour se rendre aux Pays-Bas. La fondation Hind Rajab a déposé une nouvelle plainte pénale urgente auprès du ministère public néerlandais, exigeant leur arrestation, l'ouverture de poursuites sur base du droit international, ou leur extradition vers un pays compétent pour les juger.

Dans un communiqué, l'organisation se dit "prudemment encouragée" par le transfert à la CPI, mais critique la Belgique pour ne pas être allée plus loin : « Les suspects auraient dû être jugés sur place ou extradés. » Elle appelle la CPI à « agir sans délai et à délivrer des mandats d’arrêt ».

La légalité du départ des soldats de Belgique reste floue, la fondation s’interroge sur leur statut et affirmequ’ils pourraient être considérés comme en fuite.

Tags