Le parquet israélien a annoncé ce lundi la clôture de l’enquête pénale visant Nadav Argaman, ancien directeur du Shin Bet après des propos controversés tenus lors d’un entretien télévisé.
L’enquête avait été ouverte par la police pour soupçons de chantage avec menaces, à la suite d’une plainte déposée par le Premier ministre Binyamin Netanyahou. Le dossier avait ensuite été transféré au bureau du procureur du district centre. Après un examen approfondi sur les plans juridique et factuel, le parquet a conclu que les déclarations d’Argaman ne constituaient pas une infraction pénale.
L’affaire avait éclaté après une interview d’Argaman à la chaîne N12, au cours de laquelle il avait déclaré : « Si je devais parvenir à la conclusion que le Premier ministre a agi de manière illégale, je serais contraint de révéler tout ce que je sais, y compris ce que je me suis jusque-là abstenu de divulguer. »
Estimant ces propos menaçants, Binyamin Netanyahou avait adressé une plainte à la police. Il y dénonçait des « menaces dignes des organisations mafieuses », affirmant qu'Argaman avait franchi « toutes les lignes rouges » et assimilant ses propos à des pratiques issues du monde criminel, incompatibles selon lui avec la stature d’un ancien chef des services de renseignement.