Efraïm Shamir, célèbre chanteur israélien et ancien membre du groupe Kaveret, a été convoqué pour un interrogatoire sous avertissement par l’unité cybernétique de l’unité Lahav 433, spécialisée dans la lutte contre la criminalité grave, notamment les menaces, l’incitation à la haine.
Âgé de 73 ans, Shamir est attendu ce mercredi pour être entendu dans le cadre de soupçons d’incitation à la violence et au terrorisme contre le Premier ministre Binyamin Netanyahou, à la suite de publications sur les réseaux sociaux.
Ce matin, peu après la notification de sa convocation, l’artiste a partagé un nouveau message en ligne : une image de Netanyahou avec l'inscription "7.10" écrite en lettres rouges sur le front, accompagnée du texte : « La catastrophe de nous tous ».

Echantillon des posts d'Efraïm Shamir contre Netanyahou: ''Menteur fils de menteur doit mourir'', ''Sinwar est mort, Nasrallah est mort, Deif est mort, Netanyahou....''.
Dans un entretien accordé à Ynet, Efraïm Shamir a déclaré : « Je ne sais pas pourquoi j’ai été convoqué. On m’a appelé hier pour m’informer que je serai interrogé sous avertissement. Peut-être à cause de publications sur Facebook, mais je ne suis pas sûr. Cela me préoccupe, mais je sais qui je suis et ce que je suis. »
Shamir s’est fréquemment exprimé de manière virulente contre le Premier ministre sur les réseaux sociaux. Il avait suscité une vive polémique il y a quelques années après avoir publié un message appelant à « éliminer le psychopathe ». À la suite des critiques, il avait modifié ses propos en « expulser le psychopathe ». Netanyahou avait réagi à cette publication en l’accusant d’incitation dangereuse venant de la gauche, annonçant le dépôt d’une plainte auprès de la police.
L’avocat de Shamir, Me Yair Nehorai, a réagi en ces termes : « Mon client nie les accusations portées contre lui. Efraïm Shamir s’oppose à toute forme de violence ; dans sa vision du monde, la violence constitue une érosion des fondements mêmes de la démocratie. »