« Le Hezbollah doit être désarmé et devenir uniquement un parti politique. Sinon, les investissements saoudiens ne seront pas dirigés vers le Liban, et les dirigeants libanais en sont parfaitement conscients ». C'est en ces mots qu'un haut responsable de la famille royale saoudienne a réagi à la décision du gouvernement libanais selon laquelle le Hezbollah doit se désarmer.
« La concentration des armes entre les mains de l’État permettra de réaliser la pleine souveraineté du gouvernement et de l’État, de manière à surmonter les obstacles mondiaux dans les domaines économique et politique » avait argumenté le président libanais, le général Joseph Aoun, avant le vote. Il a ajouté que la mise en œuvre de l’accord américain, incluant le désarmement du Hezbollah soutenu par l'Iran, « nécessite l’approbation de la Syrie et d’Israël, avec des garanties américaines et françaises ». Ce qui souligne que le Liban ne peut pas agir seul sans un soutien régional et international.
Cette mesure suscite une vive opposition de la part des partisans du Hezbollah, qui refusent catégoriquement ce désarmement. Mais c’est désormais un acteur régional majeur qui vient appuyer cette exigence.
Cette posture saoudien intervient alors que la stabilité régionale est fragile, et que les relations entre les acteurs du Moyen-Orient sont sous tension constante. Elle marque une étape significative dans les efforts visant à renforcer la souveraineté libanaise et à réduire l’influence iranienne dans la région.