À Gaza, deux tendances parallèles se dessinent actuellement. D’une part, la pression sur le terrain s’apaise légèrement : l’afflux de nourriture a fait baisser les prix de façon notable. Mais d’autre part, la pression politique et militaire liée au projet d'occupation de la bande de Gaza reste très forte. Tant le Hamas que les médiateurs craignent une escalade. C’est pourquoi tous s’efforcent intensément d’empêcher l’avancée des tanks israéliens.
Dans ce contexte, une délégation du Hamas est au Caire pour rencontrer les hauts responsables du renseignement égyptien. La semaine dernière, des tensions importantes avaient éclaté entre les services égyptiens et le Hamas, après une déclaration de Khalil Hayya, qui avait en partie imputé à l’Égypte la responsabilité de la situation humanitaire dégradée à Gaza. Mais selon des sources, l’Égypte serait en train de préparer un accord à présenter au Hamas, afin de stopper l’offensive israélienne prévue sur la ville de Gaza.
Contrairement aux rumeurs d'accords partiels évoqués ces derniers mois dans les médias arabes, certains rapports insistent sur l’existence d’un accord global, ambitieux, dont l'objectif est de mettre fin au conflit dans la bande de Gaza. Un accord qui inclurait un arrêt total des hostilités, un retrait de Tsahal, la libération des otages, et la suspension des activités du Hamas jusqu’à cette échéance. Israël envisagerait, même, l’envoi imminent d’une délégation à Doha.
Certaines sources évoquent une possible intervention de forces arabes sous supervision américaine dans la bande de Gaza, voire la nomination d’un nouveau gouverneur pour la ville. Toutefois, cette hypothèse paraît peu réaliste : difficile d’imaginer les forces arabes, ou même l’Égypte, assumer un tel rôle.