Le site américain Washington Free Beacon a révélé mercredi que l'Organisation des Nations unies aurait modifié ses critères de déclaration de famine pendant le conflit à Gaza, dans l'objectif présumé de mobiliser l'opinion publique internationale contre Israël et d'exercer une pression pour un cessez-le-feu.

Cette modification des critères serait intervenue parallèlement à la publication d'une déclaration officielle affirmant qu'une "famine se déroule actuellement dans la bande de Gaza", territoire contrôlé par le Hamas. Selon le rapport du média américain, le seuil de malnutrition aiguë requis pour déclarer une famine aurait été abaissé de 30% à 15%.

Contrairement aux cas précédents comme la Somalie et le Sud-Soudan, où l'ONU s'appuyait sur l'indice IPC (Classification intégrée des phases) avec un seuil de 30% de malnutrition aiguë basé sur le poids et la taille, le rapport sur Gaza aurait utilisé l'indice MUAC, considéré comme moins précis. Ce dernier indique un taux de 16,5% dans la ville de Gaza uniquement, dépassant légèrement le nouveau seuil établi.

Le rapport mentionne également que plus de 20000 enfants auraient été hospitalisés pour malnutrition aiguë depuis avril, et qu'au moins 16 décès liés à la famine auraient été enregistrés depuis le 17 juillet. Cependant, ces données s'appuient sur des sources internes non accessibles au public, incluant le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas.

Richard Goldberg, ancien membre de l'équipe de la Maison Blanche, a dénoncé ce qu'il considère comme une manipulation délibérée : "Il n'y a pas de famine à Gaza - les données disponibles ne soutiennent pas cette affirmation - et pourtant l'ONU modifie les règles pour s'adapter au résultat politique souhaité."