L'organisation non gouvernementale UN Watch, basée à Genève et spécialisée dans la surveillance des activités des Nations unies, a appelé ce mercredi le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, à licencier son économiste principal en Tunisie, Massimiliano Calì, l'accusant de violer gravement les règles de neutralité de l'institution financière internationale.
Cette demande fait suite à la publication par l'économiste italien de contenus antisémites et de soutien au terrorisme djihadiste, avec des attaques répétées contre Israël et les États-Unis.
Parmi les accusations portées contre l'économiste, UN Watch relève qu'il aurait affirmé qu'Israël « invente des attaques au couteau » pour "justifier des massacres" et qu'il constitue « le pays le plus terroriste au monde ». En 2014, il aurait lancé une pétition réclamant la condamnation du Premier ministre Benyamin Netanyahou en tant que « meurtrier de masse » devant la Cour pénale internationale.
L'affaire prend une dimension particulière car Calì est l'époux de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens depuis mai 2022 elle-même coutumière des positions anti-israéliennes.
Selon UN Watch, l'économiste aurait également établi des comparaisons polémiques, notamment entre un enfant juif du ghetto de Varsovie et un jeune Palestinien tenant une arme en plastique. Il aurait par ailleurs qualifié des terroristes palestiniens tués lors d'attentats d'« enfants dans la prison à ciel ouvert de Gaza ».
L'organisation lui reproche également d'avoir accusé les États-Unis d'assassiner des enfants, d'avoir comparé Israël aux nazis et de justifier les attentats au couteau ainsi que les attentats-suicides.
Hillel Neuer, directeur exécutif d'UN Watch, a déclaré dans un communiqué : « Le long passé de Massimiliano Calì en matière de rhétorique antisémite, anti-américaine et pro-terroriste bafoue le code de conduite de la Banque mondiale. En permettant à un partisan du terrorisme de rester en poste, la crédibilité de la banque est mise à mal et sa réputation ternie. »