Un sondage réalisé par l’institut Media Data et publié sur le site Kikar HaShabbat montre que 34 % des orthodoxes sont favorables à l’enrôlement dans Tsahal des étudiants en yeshiva qui n'étudient pas de manière assidue. Ce taux grimpe à 54 % lorsqu’il s’agit d’hommes mariés (avrékhim) ne se consacrant pas régulièrement à l’étude de la Torah.
Cette enquête, menée auprès d’un échantillon représentatif de la population orthodoxe, intervient dans un contexte tendu autour de la loi pour la conscription des orthodoxes et alors que le gouvernement pourrait tomber à la rentrée parlementaire sur cette question.
Lors d’une réunion de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, il y a deux jours, Tsahal a présenté des données actualisées : en 2024, 2940 Haredim se sont enrôlés, loin de l’objectif fixé à 4800 recrues, un chiffre jugé « très éloigné » des besoins opérationnels. Environ 1600 d’entre eux ont été affectés à des unités générales, tandis que 1300 ont rejoint des formations spécifiquement adaptées au public haredi, comme Hashmonaïm, Hetz et Netzah Yehuda.
Le nouveau président de la commission, le député Boaz Bismuth, a appelé à dépasser les divergences : « Jusqu’à présent, j’ai surtout entendu ce sur quoi on ne s’accorde pas. Il est temps de parler de ce sur quoi nous sommes d’accord. » Selon lui, « tout le monde est en faveur d’une loi sur le service militaire, car l’armée a besoin de soldats et parce qu’il existe des devoirs qui sont aussi un mérite et l'enrôlement dans Tsahal en fait partie ».