Des dizaines d'ultra-orthodoxes ont simultanément bloqué mercredi soir plusieurs artères principales du centre du pays pour protester contre la conscription militaire, provoquant d'importants embouteillages. Ces rassemblements surviennent alors que la police a procédé à de nouvelles arrestations de déserteurs de cette communauté au cours des derniers jours.

L'opération de blocage, menée sans préavis, a visé quatre axes stratégiques : l'autoroute 6 au niveau de l'échangeur de Baka, l'autoroute 2 près de Netanya, l'autoroute 4 au carrefour de Beit Lid (Hasharon) et la rue Jabotinsky à Bnei Brak. Selon le communiqué de la "faction de Jérusalem" qui a organisé l'action, les manifestants ont bloqué "simultanément les principales artères du pays".

Les organisateurs ont utilisé une tactique de tromperie pour échapper à la surveillance policière. Ils avaient initialement annoncé une grande manifestation devant la prison de Beit Lid, avant de détourner leurs bus vers d'autres destinations pour lancer leurs blocages surprise.

Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues sur tous les sites. À Bnei Brak, la rue Jabotinsky a été entièrement fermée de l'intersection Ben Gurion à l'intersection Geha, avant d'être rouverte vers 18h55 après dispersion des manifestants.

Sur l'autoroute 6, la police du district côtier de Menashe a géré l'incident impliquant "deux bus de Haredim descendus à l'échangeur" pour bloquer l'intersection. Les autorités ont également signalé des perturbations sur l'autoroute 2 près de Netanya, fermée dans les deux sens, et au carrefour de l'autoroute 4.

Dans un communiqué, la police israélienne a rappelé qu'elle "considère le droit de manifester comme un fondement d'un État démocratique" mais qu'elle "n'autorisera aucun trouble, aucune atteinte à la liberté de circulation, ni aucun comportement susceptible de mettre en danger la sécurité publique".