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Le ministre néerlandais des Affaires étrangères démissionne après l'échec de sanctions contre Israël

Dans la foulée, le leader d'extrême droite Geert Wilders a fait voter une déclaration contre le Hamas

2 minutes
23 août 2025

ParJohanna Afriat

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères démissionne après l'échec de sanctions contre Israël
Caspar Veldkamp Photo : Wikipedia

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Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Caspar Veldkamp a démissionné vendredi, entraînant dans sa chute quatre autres ministres de son parti, le Nouveau Contrat social (NSC). Cette crise politique découle de l'échec du gouvernement à adopter des sanctions contre Israël, malgré les pressions du ministre pour durcir la position néerlandaise.

Caspar Veldkamp avait plaidé jeudi au parlement pour la prise de nouvelles mesures contre Israël, en réponse à la guerre à Gaza et à la famine présumée, ainsi qu'à la politique d'implantation en Judée-Samarie. Il proposait notamment une révision de l'accord de partenariat commercial UE-Israël et un boycott des produits israéliens.

Le ministre justifiait sa position par le volume des échanges commerciaux entre l'Union européenne et Israël, qui s'élevait à 46,8 milliards d'euros en 2022. Les mesures qu'il avaient proposées avaient été "sérieusement discutées", mais elles s'étaient heurtées à une résistance lors de plusieurs conseils des ministres.

Cette proposition a suscité une vive opposition, notamment de la part de Geert Wilders, leader du Parti pour la liberté (PVV, d'extrême droite). Wilders a qualifié Veldkamp de "ministre faible" ayant cédé à la pression des mouvements de défense des droits humains et des campagnes pro-palestiniennes.

Le ministre, en première ligne du débat sur les sanctions, a annoncé qu'il ne pouvait plus exercer ses fonctions après l'échec de ses tentatives pour faire adopter des mesures contre Israël.

Quelques heures après la démission de Veldkamp, Geert Wilders a obtenu l'adoption au Parlement, à une large majorité, d'une déclaration appelant à la destruction totale du Hamas. Le leader d'extrême droite a déclaré que le Hamas représentait une menace non seulement pour Israël, mais aussi pour les valeurs occidentales.

Sur le réseau X, Wilders s'est félicité : "Suite à la démission du ministre des Affaires étrangères du parti NSC, la proposition du PVV appelant à la destruction de l'organisation terroriste islamiste Hamas a été acceptée au Parlement !"

Cette démission collective fragilise considérablement la coalition gouvernementale et pourrait précipiter la tenue d'élections anticipées. Le départ simultané de cinq ministres du NSC constitue un séisme politique majeur pour un pays déjà en proie à l'instabilité.

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