Les membres du kibboutz Nahal Oz ont été particulièrement bouleversé par la mort du lieutentant Uri Gerlitz, z'l, hier (samedi) dans la Bande de Gaza.

En effet, Uri était le fils du Pr Motti Gerlitz qui est né dans le kibboutz. Il était un ami d'enfance de Tsahi Idan, z'l, enlevé le 7 octobre et assassiné en captivité.

Depuis le 8 octobre, Motti se tient aux côtés des habitants de Nahal Oz et leur apporte un soutien précieux.

Lishay Miran, l'épouse d'Omri, toujours otage à Gaza a tenu à partager sa vive émotion: « Parfois, les mots et même l’air viennent à manquer. Ce soir en est un exemple. Le lieutenant Uri Gerlitz est le fils de Moti Gerlitz, qui s’est tenu dès le 8 octobre aux côtés du kibboutz Nahal Oz et m’a accompagnée personnellement avec une attention et un dévouement infinis. Depuis, nos vies se sont liées. Lui et sa famille incarnent à mes yeux ce que signifie aimer profondément cette terre. Ce soir, je voudrais le prendre dans mes bras, lui, sa femme Shira et toute la famille. »

Dans un communiqué, le kibboutz Nahal Oz a exprimé sa douleur : « La communauté s’incline et partage la profonde peine de la famille Gerlitz et de la communauté de Meitar, après l’annonce de la mort au combat du lieutenant Uri Gerlitz. Fils de Motti, né au kibboutz, et de Shira, il était aussi le petit-fils d’anciens membres du kibboutz, Eliezer et Liat. Depuis le début de la guerre, Motti s’est tenu aux côtés de Nahal Oz, en particulier auprès des familles des otages. La douleur personnelle et collective nous transperce le cœur. Nous envoyons une étreinte chaleureuse et solidaire à cette famille chère. Que sa mémoire soit bénie. »

Le Pr Motti Gerlitz, ancien camarade de classe de Tsahi Idan avait pris position publiquement dès décembre 2023 sur la guerre à Gaza. Citant alors Lishay Miran, il déclarait : « Elle a demandé aux membres du cabinet s’il existait, parmi les experts qui analysent la situation, des voix proposant une approche non militaire. La réponse fut négative. À mes yeux, la priorité absolue est le retour des otages. Ensuite seulement doit venir la guerre. D’un côté, il faut détruire le Hamas pour que les habitants du sud puissent rentrer chez eux. De l’autre, la confiance envers le gouvernement ne reviendra pas tant que tous les otages ne seront pas libérés. Dans mon ordre des priorités, ramener les otages doit se faire immédiatement, car le temps presse. Pour faire tomber le Hamas, il reste encore du temps. J’espère que la force militaire est employée de manière assez judicieuse pour ne pas mettre en danger les otages. »