La police a interdit jeudi au général de division (de réserve) Yoav Foley Mordechai, figure clé de l'équipe de négociation pour la libération des otages, de participer aux pourparlers pendant deux semaines. Il est soupçonné de corruption et de contacts avec un agent étranger dans une affaire impliquant le Qatar.

L'interdiction prononcée contre le haut gradé constitue un séisme au sein de l'équipe chargée des négociations pour la libération des otages. Cette mesure prive le gouvernement d'un de ses négociateurs les plus expérimentés dans un moment hautement sensible des négociations.

La décision policière fait suite à une enquête approfondie concernant l'influence présumée du Qatar au sein de l'appareil d'État israélien.

Les charges qui pèsent sur Foley Mordechai sont particulièrement lourdes. Le haut gradé est soupçonné de corruption, mais également de contacts avec un agent étranger.

L'enquête porte sur d'éventuelles tentatives qatariennes d'influencer les positions israéliennes dans le conflit avec le Hamas, soulevant des questions sur l'intégrité du processus de négociation.

La défense du général : transparence et légalité

Face à ces accusations, Yoav Foley Mordechai a choisi de rompre le silence ce matin, livrant sa première réaction publique. Dans une déclaration mesurée mais ferme, il a défendu son intégrité : "Tout au long de mon activité, j'ai toujours respecté scrupuleusement les dispositions de la loi et j'ai aidé l'État d'Israël chaque fois que nécessaire."

Le général a insisté sur la transparence de ses actions : "Même si tout s'est déroulé de manière ouverte, transparente et légalement déclarée, je ferai tout ce qui est nécessaire pour aider les forces de l'ordre à établir la vérité et à agir conformément à leurs instructions."

Foley Mordechai s'est engagé à collaborer pleinement avec l'enquête, exprimant sa confiance dans l'issue de la procédure : "Ne serait-ce que parce que la découverte de la vérité prouvera que ma conduite était exempte de tout vice."

Il s'agit d'un nouveau développement dans l'affaire du Qatargate sur laquelle enquête le Shin Bet. De proches collaborateurs de Benyamin Netantyahou sont également au coeur de ces investigations, qui cherchent à déterminer si des acteurs clés de l'appareil étatique israélien ont été payés par le Qatar pour promouvoir les positions de l'émirat.