Les discussions menées ces dernières semaines à Paris entre des délégations israélienne et syrienne, avec la participation d’émissaires américains, pourraient déboucher sur un accord sécuritaire sans précédent. Selon des sources diplomatiques, le texte en préparation inclurait la démilitarisation du Golan syrien, la prévention de toute réhabilitation de l’armée syrienne dans le sud, et l’ouverture d’un corridor humanitaire destiné à la région druze de Soueïda.
L’accord, qui reprend certains éléments du cessez-le-feu de 1974, placerait la zone sous supervision internationale et interdirait la présence de troupes lourdes syriennes à proximité de la frontière. En contrepartie, les habitants druzes du sud de la Syrie bénéficieraient d’une autonomie locale accrue, avec la mise en place de conseils civils appuyés par une aide humanitaire internationale. Washington et Abou Dhabi seraient appelés à financer ce dispositif.
Du côté syrien, le ministère des Affaires étrangères a officiellement démenti tout projet d’accord imminent. Mais selon des responsables israéliens, des avancées réelles ont été obtenues, avec une possible signature envisagée en septembre, après l’Assemblée générale de l’ONU.
Au-delà de la rhétorique officielle, les pressions régionales s’intensifient. Israël cherche à empêcher l’ancrage de forces hostiles à sa frontière nord, tandis que la Syrie voit dans cet arrangement une opportunité de stabiliser son sud ravagé par les affrontements. Pour les Druzes de Soueïda, la perspective d’un corridor humanitaire apparaît comme une bouée de sauvetage, après des mois de crise et de violence.