Selon le site spécialisé yéménite "Defense Line", le groupe armé soutenu par l'Iran procède actuellement à des essais opérationnels avancés sur plusieurs types de missiles balistiques, notamment des BM25 Musudan d'origine nord-coréenne.
Ces missiles de portée intermédiaire, capables de frapper des cibles situées entre 2500 et 4000 kilomètres, proviennent des stocks de l'ancienne armée yéménite. Les Houthis se sont emparés de cet arsenal lors de leur prise de contrôle de vastes territoires en septembre 2014, récupérant ainsi environ 70 unités de ces armes sophistiquées.
Malgré les bombardements intensifs menés par l'aviation saoudienne durant le conflit yéménite et les récentes opérations américaines et israéliennes, une partie significative de ces missiles aurait survécu, selon des sources d'anciens ingénieurs militaires yéménites.
Les révélations les plus préoccupantes concernent l'amélioration de ces systèmes. Des experts iraniens, irakiens et du Hezbollah superviseraient les travaux de modernisation, épaulés par des spécialistes yéménites formés à l'étranger sous l'égide de la Force Qods et des Gardiens de la Révolution iraniens.
Ces équipes travailleraient notamment sur le développement d'ogives à fragmentation ou même nucléaires et de charges explosives multiples particulièrement destructrices, tout en étendant la portée opérationnelle des missiles.
Cette montée en puissance technique coïncide avec une intensification des attaques. La semaine dernière, les forces israéliennes ont confirmé l'interception d'un missile Houthi équipé, pour la première fois, d'une ogive à fragmentation.
Les autorités israéliennes assurent cependant que leurs systèmes de défense antiaérienne restent capables de neutraliser ces nouvelles menaces, tout en poursuivant l'enquête sur cette attaque inédite.