Plusieurs proches d'otages ont pris la parole ce mardi matin sur la Place de Otages en ouverture de la ''journée de mobilisation'' à l'appel du QG des familles d'otages.
Ils ont pointé du doigt ce qu'ils estiment être un ''sabotage'' d'un accord par le Premier ministre israélien.

Einav Zangauker, mère de Matan enlevé à Gaza, a déclaré : "Pendant 690 jours, le gouvernement mène une guerre sans objectif clair - comment les otages vivants et les corps reviendront, qui gouvernera Gaza le jour d'après, comment reconstruire notre État. Aujourd'hui, il est clair que Netanyahou n'a peur que d'une seule chose : la pression publique. Ils ont essayé de détourner notre attention de l'abandon des otages, ont fait fuiter des documents classifiés en portant atteinte à la sécurité de l'État, ont attaqué les survivants de captivité et les familles d'otages - tout cela pour tenter de nous faire taire. Nous avons un peuple merveilleux mais pas de gouvernement, notre peuple se bat pour ses frères et sœurs qui restent en captivité, nous l'avons prouvé la semaine dernière et aujourd'hui aussi nous continuerons à nous battre. J'appelle le public : sortez avec nous dans les rues, c'est seulement par notre force que nous pourrons obtenir un accord global et la fin de la guerre. Le pouvoir a abandonné mais le peuple ramènera les otages."

Hagit Chen, mère d'Itay, z'l, dont la dépouille est détenue par le Hamas, a ajouté : "Le peuple peut ramener les otages à la maison. Il y a une proposition sur la table ! Nous exigeons de nos dirigeants qu'ils s'assoient à la table de négociation et ne se lèvent pas jusqu'à ce qu'il y ait un accord qui garantisse quand reviendra le dernier otage ! Il s'agit d'une décision courageuse qui peut être prise aujourd'hui même. La lutte pour le retour des otages n'est pas seulement la lutte des familles d'otages. C'est la lutte pour l'image de toute la société israélienne - pour la rédemption des prisonniers, pour l'interdiction de laisser un mort sans sépulture, pour la responsabilité mutuelle, pour la dignité humaine. Et seulement quand nous ramènerons les otages vivants et morts, nous saurons que nous avons accompli la mission morale suprême et pourrons commencer la reconstruction. Citoyens d'Israël, sortez avec nous dans les rues aujourd'hui, venez à la place des Otages à huit heures ce soir, ensemble montrons aux décideurs la volonté du peuple - qui n'est pas prêt à sacrifier les otages."

Yitzhak Horn, père d'Eitan otage à Gaza et de l'ancien otage Yaïr, a conclu : "Nous sommes au cœur d'une autre opération de sabotage délibéré d'un accord pour le retour des otages. Une perte de valeurs qui restera dans les mémoires pour l'éternité. Un gouvernement qui abandonne ses citoyens la tête haute et détruit le corpus de valeurs fondamental de la sainteté de la vie et de la responsabilité mutuelle. La progression du plan de conquête de Gaza alors qu'il y a un accord sur la table est un coup de poignard au cœur des familles et de toute la nation. Rejoignez aussi aujourd'hui notre lutte car seul le peuple les ramènera à la maison."

Un drapeau géant avec les noms et photos des otages a été déployé à l'aube devant les bureaux de l'ambassade américaine à Tel Aviv et quelques manifestants ont bloqué des carrefours et des routes à travers le pays.