Le parquet général israélien a annoncé lundi à la Haute Cour de justice l'ouverture d'une enquête pénale visant Abbas Zaki, membre du Comité central du Fatah. Cette procédure fait suite à une plainte déposée par l'organisation Lavi, qui accuse le responsable palestinien de soutien au terrorisme et d'incitation répétée au meurtre de Juifs.
L'enquête se fonde notamment sur des déclarations publiques d'Abbas Zaki consécutives aux attaques du 7 octobre. Selon la plainte déposée, le dirigeant du Fatah aurait déclaré : « Après le 7 octobre, il y a eu un réveil palestinien. Nous remercions les Brigades Izz al-Din al-Qassam pour ces préparatifs. » Il aurait également tenu des propos particulièrement virulents, affirmant que « les Israéliens ont le choix : partir par la mer ou naviguer dans une mer de sang », et évoquant un rassemblement des Juifs « pour que les Palestiniens puissent les tuer ».
Au-delà de ces déclarations, l'organisation Lavi souligne qu'Abbas Zaki a, à plusieurs reprises, rendu hommage à des auteurs d'attentats contre des civils israéliens. Le dirigeant palestinien aurait notamment remis des prix aux familles de terroristes, incluant celle d'Amr Abu Leila, responsable d'une attaque au couteau et à l'arme à feu qui avait coûté la vie à deux Israéliens.
Dans sa notification au tribunal, le parquet général a précisé que l'ouverture de cette enquête intervenait après que l'organisation Lavi a annoncé son intention de saisir la Haute Cour. Les autorités ont également indiqué avoir corrigé certaines « lacunes » dans le cadre de leur réponse à la requête.
Le député Likoud Avichai Boaron, à l'origine de cette démarche judiciaire, a exprimé ses regrets face à ce qu'il considère comme une réaction tardive des autorités. « Il est regrettable que les forces de sécurité et les autorités judiciaires n'agissent pas avec l'efficacité requise contre Abbas Zaki, un ennemi d'Israël qui incite jour et nuit au massacre des Juifs », a-t-il déclaré, ajoutant que « l'histoire nous a enseigné qu'une incitation aussi dangereuse ne doit pas être ignorée ».