Le président américain Donald Trump organisera ce mercredi à la Maison Blanche une réunion multipartite sur la guerre à Gaza, a annoncé dans la nuit l'envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient Steve Witkoff lors d'un entretien sur Fox News.
Selon Witkoff, cette réunion présentera un "plan très complet" pour l'après-guerre. Il a précisé que ce plan refléterait les motivations humanitaires du président Trump et inclurait des mesures étendues pour la reconstruction de la bande de Gaza.
L'envoyé américain a souligné que la position officielle de Trump vise un accord global permettant la libération de tous les otages.
Witkoff a encore rappelé que le Hamas est le seul responsable de l'absence d'accord jusqu'à aujourd'hui : "C'est à cent pour cent le Hamas. À cent pour cent le Hamas. Il y avait un accord sur la table depuis six ou sept semaines, un accord qui aurait libéré dix des vingt otages que nous estimons encore en vie."
Il a reconnu que la pression militaire exercée par Israël produisait des effets: "Le Hamas est celui qui a retardé ce processus, et maintenant il dit 'nous acceptons l'accord'. À mon avis, ils ont fait marche arrière parce qu'Israël exerce une pression très forte sur eux''.
Selon Witkoff, le Hamas signale désormais sa volonté de parvenir à un arrangement, tandis qu'Israël a exprimé son ouverture à la poursuite des négociations. "Nous avons proposé que le Hamas puisse faire des gestes, comme donner de la nourriture aux otages ou permettre à la Croix-Rouge de leur rendre visite", a-t-il expliqué.
Concernant la question de la destruction du Hamas, Witkoff s'est abstenu de prendre position : "Ce n'est pas ma décision. Il doit y avoir un accord. Les otages rentreront chez eux, et en parallèle des prisonniers palestiniens seront libérés. Le Hamas comprend qu'il n'aura pas de place dans le gouvernement futur - c'est une condition d'Israël et aussi du président Trump."
L'envoyé américain estime que l'accord sera certainement conclu avant la fin de l'année, soulignant qu'Israël est prêt à un compromis : "Les Israéliens ont annoncé le financement d'une aide humanitaire de 600 millions de dollars pour Gaza, et ont aussi indiqué qu'ils étaient ouverts à la poursuite des négociations. Ce n'est pas une approche maximaliste, ils sont prêts à progresser si le Hamas agit."
Concernant la frappe sur l'hôpital de Khan Younès, qui a tué selon les Palestiniens au moins 20 personnes dont cinq journalistes, il a fait preuve de compréhension envers l'action de l'armée israélienne : "Chaque fois que des civils sont tués, c'est une tragédie. Le président Trump a rencontré presque toutes les familles d'otages - c'est un homme plein de compassion. Mais c'est une guerre. Une partie de ce que nous faisons, c'est essayer de l'arrêter. Le Hamas retient la région en otage depuis trop longtemps - il est temps que cela se termine."
Witkoff a rappelé avoir visité Gaza à deux reprises, notant que "c'est un endroit difficile et dangereux."