Tsahal a déclaré ce mercredi matin que l’évacuation de Gaza City ne pouvait plus être évitée. Le lieutenant-colonel Avichay Adraee a assuré qu’il existait « de vastes zones vacantes dans le sud de la bande de Gaza ainsi que dans les camps centraux et la région d’al-Mawasi ». Il a rejeté les rumeurs selon lesquelles aucun espace ne serait disponible pour accueillir les déplacés. Selon lui, chaque famille quittant le nord recevra « l’aide humanitaire maximale » actuellement préparée.

Cette annonce intervient alors que le gouvernement israélien a validé un plan pour reprendre le contrôle total de Gaza City, une opération qui s’inscrit dans la poursuite de la guerre contre le Hamas. Plus de 60 000 réservistes ont été rappelés pour préparer une vaste offensive terrestre. Ces derniers jours, des milliers de Palestiniens ont déjà fui les quartiers est de Gaza City après de violents bombardements, craignant une attaque imminente.

Sur le plan humanitaire, la situation est critique. L’ONU et plusieurs ONG alertent sur une famine déjà déclarée dans Gaza City, avec un risque d’extension vers le sud d’ici septembre. Al-Mawasi, désigné par Israël comme « zone sûre », souffre de surpopulation, de manque d’eau et d’infrastructures. Selon les estimations, plus de 1,3 million de personnes sont privées d’abri et environ 80 % du territoire gazaoui reste sous ordre d’évacuation.

Parallèlement, les tentatives de médiation internationale se poursuivent. Le Hamas a accepté une proposition de cessez-le-feu de 60 jours formulée par l’Égypte et le Qatar, mais Israël n’a pour l’heure donné aucun signe de réponse. En Israël même, les débats s’intensifient : manifestations de familles d’otages, critiques internes contre un projet controversé de « ville humanitaire », et recours en justice de réservistes craignant des violations du droit international.

Alors que Tsahal affirme vouloir garantir l’acheminement d’aide humanitaire, la communauté internationale redoute une aggravation de la crise et appelle à éviter un déplacement massif supplémentaire.